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Le parc Princesse du Vésinet, le quartier où les arbres sont restés rois

Inauguré fin juin, un nouveau quartier s’est créé sur l’ancien parc de l’hôpital de cette ville des Yvelines. Quelque 450 logements finissent de prendre place sur le site, mais en prenant soin de s’insérer dans le cadre paysager existant et remis en valeur par les urbanistes et paysagistes de l’agence TER.
 

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Il en allait de l’hôpital du Vésinet comme de toutes ces vastes emprises, qu'elles soient hospitalières, militaires ou bien industrielles, qui échappent au commun de la ville. Longtemps les habitants de cette commune des Yvelines ont vécu en ignorant ce qui se passait au-delà des murs de l’établissement. Aujourd’hui, alors que l’hôpital est toujours en fonctionnement, il a cédé son parc de 18 hapour qu’il devienne un nouveau quartier.

Alors que les travaux avaient été lancés en novembre 2018, sous la maîtrise d’ouvrage de Grand Paris Aménagement et suivis par le groupement de maîtrise d’œuvre urbaine constitué par l’Agence TER, les bureaux d’études VRD Soderef et environnemental Vizea, ainsi que Gautier Bicheron, architecte du Patrimoine, le site rebaptisé le parc Princesse a été inauguré fin juin, alors qu'il était en cours d'achèvement.

Equilibre écologique

L’agence TER, en charge également de la réalisation des espaces publics, a travaillé à permettre l’installation des besoins nouveaux en habitat – quelque 450 logements ont été construits ou sont encore en cours de réalisation – et d’équipements. Mais ces bâtiments neufs ou à venir apparaissent comme les invités d’un patrimoine historique et naturel précieusement conservé.

Michel Hössler, paysagiste cofondateur de TER, rappelle que «ce parc présentait les grandes caractéristique de la ville-parc du Vésinet [qui s’est constituée à partir du XIXe siècle pour offrir un lieu de villégiature proche de Paris, NDLR], faite de coulées vertes, de serpentines…» L’agence a donc œuvré à redessiner, voire à créer, des éléments de paysage dans l’esprit du XIXe siècle. Elle s'est aussi attachée à ne pas bouleverser l’équilibre écologique d’un espace de faune et de flore qui a prospéré au cours d'une longue période d’abandon.

Négocier avec l'existant

Ces principes ont donc amené à proscrire toute circulation automobile dans le quartier et à la reporter à la périphérie. Seules des voies d’accès aux parkings souterrains des logements ont été aménagées. Quant aux constructions neuves, elles ont été positionnées en fonction du paysage existant : les bâtiments ont dû négocier avec les arbres. «Chaque sujet avait été modélisé pour créer un maquette 3D, une sorte de "BIM végétal" qui a été transmis aux architectes», explique Adrien Leduc, architecte-urbaniste de l’agence TER.

Désormais accessible à tous, le parc Princesse profite grandement de cette remise en scène intelligente du déjà-là. A l’opposé d’autres zones d’aménagement, il n’apparaît pas comme un quartier complètement neuf, qui aurait semblé un corps étranger dans la ville. Il est une réelle extension du Vésinet.

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