Habiter le Ciel, le concept de "village vertical" de Roland Castro
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Coupe transversale d'Habiter le Ciel Le noyau du bâtiment est constitué d'une succession de cinq cours-jardins vitrées qui développent des ambiances variées. Chaque cour-jardin organise quatre étages de logements constitués de deux duplex superposés. Les logements bénéficient d'un rapport particulier à l'extérieur grâce à la cour-jardin d'un côté, et à de grandes loggias orientées vers le paysage urbain de l'autre. Le socle du bâtiment est constitué d'un grand porche d'entrée qui correspond à la première cour-jardin. Il invite à l'entrée depuis la rue et peut, dans certaines configurations, être traversant. Afin d'améliorer le rapport à la rue et à l'espace public, la dimension du socle est plus importante que le profil du bâtiment même.
Ces espaces permettent de tenir l'alignement sur l'espace public, d'accompagner le développement en hauteur et d'imaginer des programmes variés tels que commerces, équipements ou maisons de ville. Le ciel du bâtiment est animé par une série de maisons sur le toit (duplex et triplex) de manière à dessiner une ligne de ciel sculptée. Afin d'éviter le classement en Immeuble de Grande Hauteur (IGH), le dernier niveau desservi est à moins de 50 mètres.
Rez-de-Chaussée L'étude du traitement du rez-de-chaussée est différente des étages courants et présente des scénarios qui peuvent varier selon l'intégration urbaine. Ainsi, un scénario possible serait d'implanter des maisons individuelles au pied de l'immeuble tout en conservant un système de duplex en rez-de-chaussée qui bénéficieraient de véritables jardins. De cette manière, l'échelle du bâtiment est domestiquée grâce à une progression dans les échelles du bâti.
Jardins suspendus superposés Espaces de contemplation ou d'activités partagées entre voisins, ces jardins offrent une fenêtre urbaine sur le paysage. L'habitant peut identifier son logement depuis l'extérieur non seulement grâce au jeu de volumes qu'apportent les loggias, mais aussi à travers l'identité de sa cour, qui devient comme une adresse en plus au sein de son immeuble.
Structure L'ossature principale est en béton armé. Elle assure les descentes de charges, verticales de pesanteur et horizontales de contreventement, de la façon suivante :
- reprise des efforts de contreventement en partie intérieure par les voiles séparatifs de logements, le mur trombe en U sur patio et le noyau rigide en partie nord, composé des cages d'escaliers et d'ascenseurs ainsi que des gaines techniques ;
- en façades, les zones communes des murs pleins se plombant sur l'ensemble des niveaux représentent des palées de stabilité permettant de déconcentrer les efforts de contreventement et d'éviter les effets de torsion ;
- la descente des charges verticales est assurée par les voiles de contreventement ainsi que par le fonctionnement de certains voiles en poutre voile et des structures poteaux/poutres qui les complètent ;
- les planchers intérieurs des logements sont à niveau constant et forment un diaphragme de transmission des efforts horizontaux ;
- le plancher du patio est supporté par des poutres de grande inertie prenant appui sur les voiles.
Les voiles et planchers en béton armé assurent aussi les isolements acoustiques et les résistances au feu nécessaires.
Les compléments structurels en poteaux/poutres offrent une modularité de distribution dans les logements et entre les logements afin de proposer un projet à même de répondre aux demandes diverses de répartition.
Insertion et ancrage au sol Une intégration urbaine souple : la tour d'Habiter le Ciel est conçue pour s'adapter à différentes configurations urbaines.
C'est le type de parcelle (angle de rue, intérieur d'îlot, place publique...) qui va permettre de déterminer la configuration de socle pertinente.
Fruit de travaux réalisés lors du concours d'architectes pour le Grand Paris, destiné à trouver des solutions pour densifier le tissu urbain sans le défigurer, ce projet veut "réconcilier la nature et la ville", selon Roland Castro
Découvrez le témoignage de Sandrine Porterie qui nous partage son parcours au sein du Groupe et nous plonge au cœur de l’agence d’Aix-en-Provence qu’elle dirige aujourd’hui.