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Pour les pompiers et les services de sécurité, le travail est loin d’être terminé. Au lendemain de l’incendie qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris, les professionnels continuent de s’affairer aux alentours et à l’intérieur du bâtiment. Car en s'effondrant, le toit, la charpente et la flèche ont jonché l'intérieur de la cathédrale de monceaux de débris calcinés.
« Globalement, la structure tient bon » mais des « vulnérabilités ont été identifiées, notamment au niveau de la voûte », a souligné le secrétaire d'Etat à l'Intérieur Laurent Nuñez. Ces fragilités constituent encore des menaces pour les alentours de Notre-Dame de Paris, où la circulation des piétons et des voitures a été strictement limitée.
Surtout, le feu a fragilisé les tours. Les pompiers étaient encore présents ce 16 avril pour étayer la structure abîmée par l’incendie. Selon Laurent Nuñez, le sauvetage de l'édifice vieux de plus de 800 ans s'est joué « à un quart d'heure, une demi-heure près ».
Une quinzaine d’ouvriers et employés entendus
L'enquête sur le sinistre a commencé dans la nuit et s'oriente vers « la piste accidentelle », selon le procureur de Paris. « Rien ne va dans le sens d'un acte volontaire », a déclaré Rémy Heitz. Pour l’instant, une quinzaine d’ouvriers et d’employés ont été entendus. Julien Le Bras, le patron d'Europe Échafaudage, une des sociétés présentes sur le site, a assuré que toutes les procédures de sécurité « avaient été respectées ».
Dès lundi soir, le président Emmanuel Macron, qui a repoussé son allocution télévision post-grand débat, a promis de « rebâtir » la cathédrale, monument historique le plus visité en Europe, en lançant une grande souscription nationale. Une réunion de ministres, dirigée par Edouard Philippe, s'est tenue à Matignon afin de préparer ce plan de reconstruction « qui pourrait prendre dix à vingt ans au minimum », selon Stéphane Bern, chargé de la mission patrimoine.