2e prix : Entrée contemporaine - Juliette Moreau et Jacques Foubert, Académie Charpentier De Guimard en 1900 aux nouvelles stations de la ligne 14 inaugurée en 2010, le traitement formel de la bouche de métro, la conception de son aménagement et le choix du matériau à utiliser ont toujours catalysé de nombreux enjeux. A l’heure où les questions de mobilité, de circulation et d’accessibilité, au sein de la ville, occupent une place majeure, donner une nouvelle identité à cette porte si spécifique et essentielle prend tout son sens. Elle se doit d’être un signe fort au sein de l’urbain, un signal dynamique et efficace incarné par une matière, l’acier.
Le projet a pour vocation de venir habiller l’une des entrées secondaires de la station Saint-Maur, sur la ligne 3, située en plein coeur de l’avenue de la République. Couvrant et encadrant l’escalier, la porte s’appréhende aussi bien dans la montée que dans la descente. Ce passage fonctionnant et devant être utilisable de jour comme de nuit sert de guide permettant d’aller de l’ombre à la lumière et inversement. Dans l’idée d’accentuer l’effet d’ascension ou de descente, le projet se conçoit comme une couture urbaine rythmée, un laçage dynamique ample. La structure est constituée de bandes d’inox cintrées, comme une agrafe ouverte et respirante, liant deux niveaux urbains. Cette porte contemporaine se veut en lien direct avec l’environnement urbain et souterrain qu’elle dessert.
3e prix : Une fugue musicale - Coralie Marichez et Jordan Parrin, La Martinière Diderot La fugue est, en musique, un procédé d’écriture composé d’un fragment mélodique qui se répète. Le théâtre gallo-romain de Fourvière est, quant à lui, un lieu de fugue, c’est-à-dire de fuite, d’échappée. La journée, on s’y réfugie pour être au calme et, certaines nuits, pour assister à un concert.
La porte s’annonce comme un lieu de cheminement, plutôt que comme un objet. L’espace se compose par la répétition d’accords à intervalles réguliers. A l’image de la ruine, l’acier auto-patinable, subit l’usure du temps et change progressivement de couleur, concert après concert, saison après saison. Le jour, il fait corps avec le théâtre antique. La nuit, il s’anime par des effets lumineux, altérant ainsi le morceau. De la file d’attente à l’accès aux gradins, le parcours entier s’offre le temps d’une fugue.
Le public effectue sa transition, passant d’une cacophonie urbaine à une mélodie harmonieuse. Après un temps d’attente en extérieur, les portes pivotent, proposant les files spécifiques aux spectateurs avec ou sans billet. La foule se précipite, pendant que la fugue se compose dans une modulation sonore et visuelle, s’effaçant peu à peu pour enfin laisser place au monde du spectacle.
Prix spécial du jury : Vagues - Julie Bernard, ESAD Reims La porte propose deux types d’usage. Le premier permet de séparer deux pièces tandis que le second invite à créer une semi-ouverture entre deux espaces.
Pensée pour revaloriser les pièces de débarras, la porte est constituée de sept lamelles indépendantes les unes des autres. Leur ouverture apporte de la lumière, permet d’aérer, ou tout simplement, de pouvoir jeter un coup d’oeil sans risquer de dévoiler son désordre.
« Vagues » met en valeur la souplesse de l’acier. Chaque lamelle a une amplitude d’ouverture variable et se courbe par une simple pression de la main.
Découvrez le témoignage de Sandrine Porterie qui nous partage son parcours au sein du Groupe et nous plonge au cœur de l’agence d’Aix-en-Provence qu’elle dirige aujourd’hui.