A Nîmes, Chabanne et 3XN aux marches du palais

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Cent dix-neuf candidats avaient postulé au concours international d’architecture lancé par la Ville de Nîmes. Dans la dernière ligne droite, la proposition du duo Chabanne Architecte-3XN Architects a fait l’unanimité devant celles de Barozzi Veiga / Tolila+Giliand, Bjarke Ingels Group (BIG) / Tangram et Bernard Tschumi Architects.

« Le jury a été particulièrement séduit par la capacité des agences Chabanne et 3XN à proposer un bâtiment moderne et singulier dans un environnement patrimonial fort, avec un souci très marqué d’intégration par rapport à l’existant » souligne Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes, évoquant également une organisation spatiale très cohérente « avec une structure facile à appréhender et une fluidité des liaisons entre les espaces. »

En centre-ville, dans la continuité du musée de la Romanité et d’un bâtiment de la CCI destiné à accueillir un projet hôtelier, le futur palais des congrès s’insère en effet dans un tissu urbain dense au sein duquel il doit créer une nouvelle polarité.

Le jardin de la Romanité est agrandi vers l’ouest jusqu’aux façades de l’Hôtel-Dieu et du Foyer Albaric, mises en valeur par un nouvel itinéraire paysager menant jusqu’à l’entrée du palais des congrès. Les courbes de ce dernier permettent une implantation à distance des bâtiments environnants tandis que ses façades ondulantes créent un dialogue entre espaces publics et privatifs, et apportant une lumière naturelle à l’intérieur du bâtiment.

L’humain au centre

« En utilisant des matériaux tels que la pierre blonde locale, le béton brut et le bois, le dessin proposé fait le lien entre le contexte historique de Nîmes et le présent » explique Jan Ammundsen, architecte et associé de 3XN. « Le projet démontre qu’il est possible de concilier la ville dense et des espaces amples, un site historique et une architecture contemporaine, un lieu actif et des espaces apaisés » ajoute Clément Mansion, architecte associé chez Chabanne.

Au-delà d’une architecture assimilant les contraintes climatiques locales, l’approche environnementale se traduira notamment par « l’intégration de panneaux photovoltaïques et une proposition ambitieuse sur la géothermie » annonce Jean-Paul Fournier. Entre les installations de Montpellier (2 000 places) et celles plus modestes d’Avignon (500 places), la Ville a programmé un auditorium modulable de 700 places, à l’échelle du territoire. Le bâtiment de 10 000 m² comprendra également un hall d’exposition, des salles de réunions multifonctionnelles et un restaurant avec terrasse. Ces différentes entités seront desservies par un double atrium. Et deux escaliers en spirales inviteront les congressistes à explorer les lieux et à se rencontrer. C’est aussi par cette attention portée aux ambiances et au design intérieurs que l’équipement nîmois compte se démarquer de ses concurrents.