Al'horizon 2023, l'Ecole nationale supérieure des mines de Paris (Mines ParisTech) réunira trois de ses laboratoires de recherche - et quelque 300 chercheurs à terme - sur le plateau de Satory, à Versailles. Une installation un peu particulière puisque ces laboratoires, actuellement éclatés entre Paris, Palaiseau et Evry, seront locataires d'un ensemble immobilier de 15 000 m2 construit par le conseil départemental des Yvelines. Ce projet, d'un montant de 69 millions d'euros, représente 15 % de l'investissement annuel de la collectivité.
Délais de réponse extrêmement rapides. Pierre Bédier, le président (LR) du département, assure que « mettre autant d'argent est fondé car investir accroît la richesse fiscale. Nous devons le faire car ni l'Etat ni les intercommunalités ne le feront : ils n'en ont pas les moyens. De plus, dans notre logique, l'industrie n'est pas synonyme de pollution mais de richesse ».
Pour sa part, Yannick Vimont, directeur de la recherche à Mines ParisTech, se réjouit des délais de réponse « extrêmement rapides » apportés par la collectivité, puisque deux ans seulement après l'abandon du projet d'implantation à Magny-les-Hameaux, et la volonté exprimée de rester dans les Yvelines, la prestigieuse école a obtenu l'accord du département.
Le marché global de performance (MGP) a été lancé le 29 mars, le premier tour constituant l'appel à candidatures. Date de remise des offres le 15 mai et désignation fin juin des trois candidats qui concourront au MGP. Ces derniers devront remettre leur offre finale fin 2020. Le groupement lauréat devrait être désigné dans la foulée. Le début des travaux est prévu au second semestre 2021, pour une livraison vingt-quatre mois plus tard.