Xynthia: près de 1.400 logements devront être définitivement abandonnés

Cinq semaines après le passage de Xynthia, les autorités ont présenté aux élus locaux les "zones noires" dans lesquelles toute habitation devra être détruite. Au total, 1.393 habitations sinistrées seront rasées, 798 en Vendée et 595 en Charente-Maritime.

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Vue aérienne des communes de la Faute sur mer et L'aiguillon sur mer dimanche après le passage de la tempête Xynthia.

Les "zones noires" sont "les zones d'extrême danger où les risques peuvent être mortels". Elles "doivent donc retourner à l'état naturel", soit "dès aujourd'hui par l'acquisition à l'amiable des biens situés dans ces zones noires pour ceux qui le souhaitent", soit "par une procédure d'expropriation engagée par l'Etat" a détaillé M. Chatel, après la communication effectuée par le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo en conseil des ministres. Cette dernière procédure "ne sera menée que si nécessaire", a précisé M. Chatel.

"Dans les zones exposées au risque mais qui peuvent être protégées, que nous avons appelées zones jaunes, des prescriptions seront imposées. Ces zones devront faire l'objet d'un programme de protection basé sur des systèmes d'alerte, d'évacuation, de prescriptions techniques sur des bâtiments ou encore de protections collectives", a expliqué le porte-parole du gouvernement.

Les critères employés pour définir les zones sont la hauteur d'eau constatée (à partir d'un mètre), la vitesse et force de la vague, la possibilité de se protéger, précise le compte-rendu du conseil des ministres.

Les préfets de Vendée et de Charente-Maritime ont été chargés de détailler dès mercredi la cartographie aux municipalités concernées.

A l'Aiguillon-sur-mer, sur le littoral vendéen, la tension des élus du conseil municipal était palpable après deux heures de réunion à huis clos avec le préfet de la Vendée.

A la sortie, le maire Maurice Milcent a exprimé sa colère: "Je ne suis pas content du tout", a-t-il dit, le visage fermé, avant d'inviter, pour tout autre détail, les journalistes à la réunion publique d'information prévue jeudi à 10h30 pour les résidents de sa commune.

Le préfet s'est ensuite rendu à La Faute-sur-mer (Vendée), la station balnéaire la plus meurtrie par la tempête du 28 février. Des réunions similaires d'information des élus étaient prévues pour 12 communes de Charente-Maritime, selon la préfecture à la Rochelle.

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