Créé en 1997, Bâtiment Formation Institute (BFI), association indépendante créée par trois professionnels, a pour mission de former des «techniciens supérieurs en réseau d'automatismes et d'informations appliqués à la construction.» Autant dire «un marché à niche» , pour reprendre les termes d'André Filliger, directeur de BFI. «Le bâtiment doit aujourd'hui être intelligent. Notre formation est transversale, explique-t-il, et touche tous les métiers visant les voies et réseaux VDI (voies données image), la gestion technique centralisée ou du bâtiment (GTC ou GTB), la sécurité des biens et des personnes.»
La formation s'inscrit dans le cadre d'un projet Adapt du Fonds social européen (FSE). Elle s'adresse à des jeunes de moins de 26 ans, même si BFI n'exclut pas, à terme, de former des demandeurs d'emploi dans le cadre du contrat de qualification adulte. Les jeunes titulaires d'un bac S, STI, ou d'un bac Pro sont embauchés sous contrat de qualification de 24 mois. Les jeunes bac + 2 (BTS ou DUT) signent, eux, un contrat de 17 mois. Dans les deux cas, l'alternance entre les périodes en centre et sur chantier s'effectue environ tous les deux mois. «De la sorte, les entreprises peuvent conserver les jeunes plus longtemps sur les chantiers» , explique André Filliger. Seize jeunes forment la première promotion recrutée en octobre 1998, pour laquelle BFI a reçu 150 candidats. La deuxième promotion (8 jeunes) a démarré le 31 mai 1999 et une troisième est envisagée en octobre prochain. Au terme de la formation, les jeunes se voient décerner un titre de niveau III en réseau d'automatisme et d'information, que BFI souhaite transformer en certificat de qualification professionnelle homologué par les différentes branches concernées (BTP, ingénierie, métallurgie), ainsi qu'un titre de la chambre de commerce britannique (les jeunes bénéficient dans leur cursus d'une période d'immersion de 20 jours en Angleterre). L'opérateur en France pour l'organisation de la formation et la gestion des contrats de qualification est le CFPCT de Toulouse (voir l'article ci-dessus).
La formation intéresse au premier chef les installateurs de réseaux, les bureaux d'études, les distributeurs, les fabricants et les entreprises du bâtiment. Amica, entreprise d'électricité de 660 salariés, a embauché un jeune. «Nous recherchons un profil de technicien polyvalent de maintenance en courant faible. Les longues périodes d'alternance nous ont permis d'affecter le jeune sur un chantier, puis en étude de prix. Ensuite, nous l'enverrons sur des chantiers de détection incendie, de câblage ou des travaux de maintenance afin qu'il perçoive la diversité des tâches. En courant faible, nous avons des besoins sur des travaux de maintenance.» Un marché sur lequel se positionne clairement BFI.
Contact : BFI, tél. : 01.44.05.84.30.
