Depuis deux ans, le syndicat Energies Vienne pilote pour le compte des collectivités adhérentes du département un programme de rénovation énergétique du patrimoine public. Dans ce cadre, une campagne d'audits, initiée l'an dernier, a permis de recenser un millier de bâtiments à réhabiliter. Six bureaux d'études ont été retenus pour contrôler, mesurer et analyser la situation énergétique de ces constructions, propriétés de 150 communes et cinq chambres de commerce. « Ces audits donneront lieu à des préconisations permettant de faire entre 18 et 53 % d'économies », se félicite Jacques Deschamps, président du syndicat.
Energie Vienne subventionnera les programmes de travaux les plus performants à hauteur de 25 %. Une aide plafonnée selon le niveau d'économies recherché, avec un maximum de 300 000 euros. « Outre cette enveloppe, le syndicat s'occupera de toutes les formalités financières, poursuit Jacques Deschamps. Les collectivités n'auront pas de démarches bancaires à effectuer puisqu'elles rembourseront l'avance consentie par le syndicat, avec l'objectif que les économies réalisées sur les dépenses énergétiques couvrent le montant des échéances. »
Mutualisation. Pour mettre sur pied le volet économique, Energies Vienne a signé avec la Banque des territoires une convention inédite en France : un financement intracting mutualisé. « Cette formule permet de mutualiser les projets de rénovation avec un taux moins élevé que celui d'un emprunt classique. En revanche, le délai de remboursement est plus court, treize ans », explique le président du syndicat. Grâce à ce principe, les économies importantes des uns viendront compenser les gains moindres des autres, assurant ainsi l'équilibre de l'enveloppe globale. Le programme, prévu pour s'étaler sur dix ans, devrait générer environ 100 M€ de travaux.
