Des exercices imposés par la loi de 2003, qui, pour la première fois sont présentés au Parlement en «paquet». Des exercices également marqués du sceau du «Grenelle de l'environnement ». En outre, le ministre a insisté sur la «triple révolution énergétique» incluse dans ces prévisions à l'horizon 2020. D'abord, parce qu'elles «organisent une décroissance inédite de la demande». En termes globaux, «la consommation énergétique française devrait baisser pour la première fois de façon structurelle, pour atteindre les 167 Mtep à l'horizon 2020, contre 177 Mtep actuellement ». Ce qui représente 17% de moins quand même par rapport au scénario «tendanciel», sans les mesures du Grenelle, a-t-il insisté.
Evolution du mix énergétique
Ensuite, parce qu'elles incorporent «une évolution du mix vers des énergies moins carbonées», avec «systématiquement des ENR, afin d'atteindre l'objectif fixé à la France de 23%» en 2020. Un «développement massif» des ENR, a ajouté Pierre-Franck Chevet, le directeur de l'énergie et du climat, conduisant, côté chaleur, à ajouter 10 Mtep au parc actuel, et côté électricité , 7 Mtep, soit, dans les deux cas, un quasi-doublement, par rapport à une part actuelle des ENR de quelque 17 Mtep dans le bilan. Dans le détail, c'est deux fois plus de production à partir du bois, six fois pour la géothermie, 12 fois les réseaux de chaleur, et une multiplication par 400 du solaire photovoltaïque. Côté nucléaire, hors les deux EPR annoncés, rien de plus, tout suivant de près l'évolution du parc.
Enfin parce qu'elles permettent au pays de tenir «ses engagements en matière de réduction des émissions de GES». Voire d'aller au-delà, puisqu'elles seront réduites de 21,8% (à 437MtCO2éq) par rapport à 2005, ce qui fait un recul de 25% par rapport à 1990. Et donc bien plus que la moyenne européenne, à 14%, s'est félicité le ministre.