L'association écologiste WWF France a présenté un label "électricité verte", pour promouvoir l'achat par les consommateurs d'énergie en provenance de sources renouvelables, comme le solaire ou l'éolien.
Une quinzaine de labels "verts" existent déjà sur le marché européen de l'énergie, principalement en Allemagne, en Angleterre et dans les pays scandinaves.
"Pour éviter la confusion et offrir une garantie aux consommateurs", le WWF, associé à d'autres associations, veut promouvoir le label européen "Eugene" (European Green Electricity Network).
"Il est important de se positionner avec un label cohérent et crédible d'électricité propre, de façon à anticiper l'ouverture du marché aux consommateurs non résidentiels, fixée à 2004 par l'Union européenne", a souligné Marina Faetanini, en charge du dossier changements climatiques au WWF France.
L'adoption du label dépend largement des pouvoirs publics et des industries, qui constituent 45% de la demande en électricité, a expliqué Guilio Volpi du WWF European Policy Unit. Selon le WWF, si les entreprises et les organismes du secteur public achetaient respectivement 10% et 30% de leur électricité à partir de sources d'énergies renouvelables, cela équivaudrait à une réduction de 56 millions de tonnes de CO2 par an, soit les émissions du Danemark en 1998 ou encore les émissions annuelles de 18 centrales à charbon.
En France, EDF ne propose pas encore de label vert. "Nous travaillons sur la mise au point d'une offre verte pour les clients éligibles", a déclaré un porte-parole. Il s'agit des entreprises grosses consommatrices d'énergie, pour lesquelles le marché est déjà libéralisé. La filiale d'EDF en Suède Graninge a construit toute sa stratégie commerciale sur les énergies renouvelables (éolien et hydraulique) avec un label "énergie verte".