Une usine de cogénération biomasse sur l'ex-site gazier de Total - Lacq

Moins d'un an après l'arrêt par Total de l'exploitation commerciale du gaz de Lacq, dans les Pyrénées-Atlantiques, GDF-Suez arrive sur le site avec un projet de centrale de cogénération biomasse Biolacq qui mobilise un investissement de 56 millions d'euros.

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Gérard Mestrallet, président directeur général de GDF Suez, a posé le 23 juillet, en présence des élus, la première pierre de la centrale de cogénération biomasse Biolacq sur le site de Lacq dans les Pyrénées-Atlantiques.

Le 23 juillet, Gérard Mestrallet, PD-G de GDF Suez a fait le déplacement sur la plate-forme de Lacq (Pyrénées-Atlantiques) pour poser la première pierre de la centrale de cogénération biomasse Biolacq. Conçue par sa filiale Cofely Services, la centrale sera opérationnelle après dix-huit mois de travaux et produira 89 GWh d'électricité par an, soit la consommation électrique de 13 000 personnes. L'investissement (56 millions d'euros) arrive sur le site moins d'un an après l'arrêt de l'exploitation commerciale du gaz de Lacq par Total.

Portée par Cofely Services, la centrale Biolacq, d'une puissance électrique installée de 19 MWe, participe à la reconversion du site industriel. Le groupe a d'ailleurs contribué à la réflexion en tant qu'actionnaire à 40 % de la Sobegi, qui assure aujourd'hui la gestion du bassin de Lacq. Les deux partenaires sont également liés par un contrat de 20 ans pour produire et distribuer de la « vapeur verte » (66 tonnes de vapeur produites à l'heure) à la dizaine d'industriels présents sur la plate-forme.

Mise en service en 2016, elle consommera 160 000 tonnes de biomasse par an, dont 20 000 tonnes collectées dans le massif montagneux des Pyrénées. A ce titre, Cofely Energies a élaboré un plan d'approvisionnement en partenariat avec le syndicat de sylviculteurs des Pyrénées-Atlantiques et une vingtaine de PME locales qui participeront à la collecte et à la préparation du bois-énergie. En tout, cette activité devrait entraîner la création d'une centaine d'emplois dans la filière bois locale. Le recours à cette énergie devrait permettre d'éviter le rejet de 86 000 tonnes de CO2 par an.

GDF Suez exploite déjà plus de 300 chaufferies à bois en France, mais Biolacq sera l'une des plus importantes. Par ailleurs, à la fin de l'année, Cofely Energies va mettre en service une centrale biomasse pour l'industriel DRT à Vielle-Saint-Girons, dans les Landes. Représentant un investissement de 50 millions d'euros, « Biomass Energy Solutions VSG » rassemble Cofely Services, DRT, Solarezo et la Caisse des dépôts et de consignations. Produisant 90 GWh d'électricité et 184 GWh de vapeur sans carbone par an, elle valorisera 150 000 tonnes de biomasse, dont 16 000 tonnes issues de coproduits de DRT.

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