Une nouvelle étape dans l'histoire de Mecalac

En modernisant sa machine pour travaux urbains, le fabricant français espère élargir le cercle de ses fidèles.

Image d'illustration de l'article
Une ligne qui a permis à cette machine de gagner l'étoile 2015 de l'Observeur design

La Mecalac, matériel emblématique des travaux urbains français, débute une nouvelle étape de son histoire. Née en 1984 dans un atelier près d'Annecy, cette machine fut dès l'origine conçue pour travailler en ville. Objectif : n'encombrer qu'une seule voie de circulation et remplir à elle seule toutes les tâches nécessaires à la pose de canalisations, à la réfection des trottoirs ou à l'installation d'équipements urbains.

Trois originalités font qu'une Mecalac diffère d'une pelle classique. Sa cabine est placée à droite, côté trottoir quand la machine avance dans le sens de la circulation automobile. Le moteur n'est pas inclus dans la tourelle mais séparé, placé sur un châssis articulé. Conséquence : la partie rotative est très courte puisqu'elle n’est pas encombrée par le moteur. Enfin l'équipement a une cinématique particulière : volée variable, déport en haut de flèche, et vérins inversés ce qui lui fait perdre en puissance de cavage mais gagner en capacité de levage.

Simple et intuitive

30 ans plus tard, le nouveau modèle baptisé Mecalac 12 MTX garde les mêmes caractéristiques originelles, mais apporte de nouvelles améliorations. Les points d'articulation de l'équipement ont été déplacés pour lui faire gagner encore de la portée. Le moteur est intelligemment encastré dans le châssis pour être moins encombrant et améliorer la visibilité arrière. Enfin la 12 MTX a complètement repensé son interface de conduite, grâce à l'informatique embarquée. Tout se résume aujourd'hui en 4 boutons. « Parking » automatise la procédure de mise en arrêt, avec entre autre le déploiement d'un marchepied escamotable ; « Pelle » organise les commandes comme celles d'un engin de terrassement et « Chargeuse » réattribue les fonctions comme celles d'un engin de levage. Enfin « Route » configure automatiquement la machine pour lui permettre de circuler sur la voie publique (gyrophares allumés, blocage des ponts, etc.) et active un régulateur de vitesse.

Cette démarche n'a qu'un seul objectif : rendre la conduite d'une Mecalac simple et intuitive. Car sa difficulté de prise en main a toujours été le talon d'Achille de cette machine hors norme. En France elle n'est louée qu'avec un conducteur expérimenté. A l'étranger elle effraie les entrepreneurs qui remarquent d'abord sa complexité avant de comprendre ses avantages. L'automatisation et les améliorations ergonomiques permettront peut-être à la Mecalac de séduire d'autres clients que les entreprises françaises qui ne jurent depuis longtemps que par elle. Si le fabricant y parvient, ce nouveau modèle marquera effectivement un tournant dans l'histoire de cette machine qui a du mal à élargir le cercle de ses fidèles.

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