Le conseil d'administration du port autonome du Havre a donné vendredi son feu vert à l'implantation d'une nouvelle centrale thermique au charbon de 600 mégawatts par le groupe français Poweo qui s'ajoute à un premier projet porté par une filiale de l'espagnol Endesa.
Poweo dispose d'un délai de trois ans pour affiner son investissement qui se chiffre à plusieurs centaines de millions d'euros, selon le directeur du PAH, Jean-Marc Lacave. L'espace qui lui est réservé, se situe derrière le terminal à charbon du port du Havre à côté de celui prévu pour la Snet, filiale française d'Endesa, dont le projet a été annoncé l'été dernier.
La Snet étudie, dans les mêmes conditions de délais que Poweo, la faisabilité d'une centrale d'une capacité de 700 à 800 mégawatts d'un coût de plusieurs centaines de millions d'euros. Ces deux projets pourraient être réalisés à l'horizon 2012, selon Jean-Marc Lacave.
Le directeur a souligné que ces projets, tout comme la modernisation engagée de la centrale au charbon d'EDF déjà en service dans ce port, traduisaient "l'énorme besoin en énergie qui existe en Europe". Il a assuré que les centrales à l'étude aujourd'hui n'auront rien à voir avec les anciennes, très décriées pour la pollution qu'elles génèrent, notamment grâce à la mise en oeuvre de technologies permettant le recyclage du dioxyde carbone (CO2).
