Une demi-sphère vitrée pour la Fondation Seydoux-Pathé

La verrière de la Fondation déploie plus de 300 m2 de vitrages bombés à double courbure, mis en œuvre par Frener Reifer.

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La construction de la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé située à Paris (xiiie arr.), en lieu et place de l'ancien cinéma Gaumont-Gobelins Rodin, a été confiée à l'architecte Renzo Piano. Le bâtiment en forme de bulle d'aluminium s'étage sur cinq niveaux de superstucture, avec un sous-sol en béton armé de deux niveaux.

D'une superficie d'environ 2 200 m², la Fondation va regrouper différentes fonctions. Le premier sous-sol, le RDC et le premier étage, sont classés ERP. Ces trois niveaux vont abriter un musée (expositions et collections permanentes), ainsi qu'une salle de projection. Les autres niveaux ne sont pas accessibles au public. Les archives papier de Pathé seront regroupées aux niveaux 2 à 4. Et le dernier étage, d'une hauteur double, est réservé aux bureaux et au centre de documentation et de recherches, constituant le sommet de la bulle de verre.

L'innovation technique vient, ici, de l'enveloppe, avec en clos-couvert, une coque suspendue en béton armé surmontée d'une calotte vitrée hémisphérique. La mise en œuvre délicate de la verrière constituée de volumes de verre à double courbure sur profilés autodrainants a fait l'objet d'une demande d'Atex par la société Frener Reifer. L'ensemble du bâtiment est recouvert d'une peau extérieure, en lamelles perforées en aluminium, faisant office de brise-soleil et assurant la continuité visuelle.

Peau intérieure coque béton et verrière

La stabilité générale de la Fondation est assurée par un noyau en béton, qui accueille les ascenseurs et les colonnes techniques. L'ossature est mixte avec des planchers à structure métallique. La coque en béton projeté d'épaisseur 22 cm, aux courbes prononcées, est suspendue aux niveaux intermédiaires, eux-mêmes reprenant les efforts vers le sol. Plus d'une centaine de jonctions relient la coque à l'ossature métallique.

La structure porteuse principale de la verrière est un assemblage d'arches en bois lamellé-collé, relié au gros œuvre et qui assure la stabilité latérale de l'ouvrage.

La verrière est constituée d'environ 310 m2 de volumes de verres isolants à double courbure de dimensions caractéristiques 0,9 x 2,5 m. Les vitrages sont bombés à chaud et sous poids propre. Ils sont maintenus ponctuellement par des profilés autodrainants en aluminium, de type montant- traverse, solidaires d'un réseau porteur constitué de tubes en acier. La stabilité de la verrière est assurée par cette grille de tubes en acier, eux-mêmes supportés par les arches en bois par l'intermédiaire de chandelles en acier. À leur base, les tubes sont liés au gros œuvre à l'aide d'un blocage longitudinal. De 48,3 mm de diamètre et 5 mm d'épaisseur, les tubes sont assemblés en usine, afin de former des cadres raccordés entre eux par des pièces usinées au bout de chaque tronçon. Chaque pièce permet le raccord par un boulon invisible.

Trois niveaux d'étanchéité

Les verres isolants à double courbure sont composés de deux verres feuilletés extra-clairs bombés 6/0,76/6, avec une couche de contrôle solaire en face 2 et une couche basse émissivité en face 5. Des pastilles de serrage en aluminium en forme de disques ronds de 60 mm de diamètre et de 5 mm d'épaisseur avec une garniture en face inférieure en EPDM autocollant assurent le maintien des vitrages en position.

Une triple protection assure l'étanchéité de la verrière. Sur la face extérieure des vitrages, une première barrière d'étanchéité est constituée d'un remplissage entre les bords de verre d'un mastic de silicone résistant au rayonnement UV, sur un fond de joint en silicone extrudé constituant lui-même une barrière d'étanchéité. L'extrusion couvre l'intercalaire, ainsi que l'élément verrier sur la face inférieure. Les profilés drainants forment la deuxième barrière d'étanchéité. Enfin, un jointoiement silicone entre la face inférieure de l'élément verrier et les bords du profilé aluminium constitue la troisième barrière.

Les vitrages sont supportés par la grille de profilés drainants, conçus pour s'adapter aux tubes constituant la structure porteuse. Le profil est suffisamment flexible pour pouvoir suivre la courbure des tubes, tout en restant toujours perpendiculaire aux volumes verriers. Dans les zones de plus forte courbure, les profilés aluminium sont préalablement cintrés. Le profil est attaché au tube de support par des vis avant la pose de la garniture drainante.

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