Outre la rénovation des anciennes manufactures d’armes, le chantier de la Cité du design de Saint Etienne compte un nouvel espace, la Platine. Simple en apparence, la Platine est constituée d’une double résille métallique, qui sert aussi bien de structure à l’édifice que de fixation pour les panneaux triangulaires dont la nature ponctue les espaces intérieurs. Originale, la peau du bâtiment donne son identité propre à l’édifice, grâce au jeu de panneaux triangulaires qui participent aux activités de la zone qu’ils abritent. Les panneaux triangulaires équilatéraux de 1,20 m de côté se classent ainsi dans douze familles différentes.
Des triangles originaux pour réguler la lumière
Parmi ces panneaux innovants, la Platine en compte 770 à lumière réglable Light+Shadow, soit 500 m2 environ répartis dans les deux espaces d’expositions de l’édifice. Mis au point par la société Héfi Fischer, filiale du groupe Roschmann, ces panneaux de verre contiennent un panneau coulissant à rayures à l’intérieur d’un double vitrage, également rayé. Epais de 55 mm et de forme triangulaire, il se compose d’un verre trempé de 6 mm à l’extérieur et d’une glace mobile épaisse de 4 mm en verre trempé au centre. Le verre intérieur est feuilleté sur sa face intérieure et durci sur sa face extérieure pour des raisons de sécurité. En coulissant au centre du verre, ce panneau zébré filtre plus ou moins la lumière en fonction de sa position et participe à la protection solaire et à l’ambiance lumineuse des salles d’exposition.
C’est un petit moteur 24 V, similaire à ceux qui équipent habituellement les stores intérieurs, qui assure le glissement du verre sur une distance de 15 mm, soit la largeur des bandes d’émail. Le verre central repose sur une aile réalisée dans le profil en aluminium extrudé. L’un des côtés du vitrage est relié au moteur, ce qui assure la course. Les modules Light+Shadow ont été mis au point et développé spécialement pour le chantier de la Cité du design. Le système sera breveté au cours de l’année 2009 et d’autres modules, de forme rectangulaire cette fois, sont prévus.
L’installation est identique à celle d’un double-vitrage classique. La difficulté sur ce chantier a été le passage du câble d’alimentation à travers le système de joints. C’est ensuite l’électricien qui a réalisé les raccords à l’armoire de commandes. L’ensemble des panneaux se pilote ensuite grâce à la GTB. Sur ce chantier, les modules Light+Shadow représentent 2 400 €/m2 fournis posés.

