Un Village Nature chauffé à la géothermie

Jeudi 12 février, le maître d’ouvrage d’un futur « Village Nature » voisin de Disneyland Paris a signé un contrat concédant l’exploitation d’un réseau de chaleur géothermique qui lui assurera l’autonomie thermique.

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Le chantier de l'Aqualagon

Depuis 2004, Dominique Cocquet se disait bien que la source de chaleur gratuite qui dormait sous ses pieds lui serait fort utile un jour. Jeudi 12 février à Paris, le directeur général de Villages Nature, société commune aux groupes Eurodisney et Pierre & Vacances Center Parcs, a présenté le projet de réseau de chaleur géothermique qui desservira un futur site de « vacances de proximité », axé sur l’eau et la nature, en construction non loin de Disneyland Paris en Seine-et-Marne.

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C’est la fameuse nappe du Dogger, spa naturel chauffé à 78 °C 1 800 mètres sous terre à l’est de Paris, qui sera mise à contribution pour chauffer les bâtiments, fournir l’eau chaude sanitaire des résidences, et porter à 30 °C différents bassins de baignade, dont 9 000 m2 couverts. On retrouve le chiffre de 9 000 dans le bilan carbone de l’opération : ce sont autant de tonnes de CO2 évitées par rapport à une solution de chauffage à base d’énergies fossiles, selon la société. La chaufferie de Disneyland Paris assurera un appoint gaz, par le biais d’une canalisation de 8 km qui permettra, en retour, de proposer de l’eau chaude en surplus à Mickey et ses amis.

Coût du projet : 41 M€

Dimensionné pour 15 MW, le projet prend en compte le raccordement ultérieur de nouveaux quartiers résidentiels, les besoins thermiques de Villages Nature s’élevant à 13 MW stricto sensu. Selon Damien Térouanne, directeur général de Cofely Réseaux, concessionnaire de l’ouvrage pour vingt-cinq ans, les travaux de pose des 26 km de conduites ont déjà commencé pour brancher quelque 916 unités d’hébergement, le forage du doublet géothermique étant prévu pour le mois de mai. Coût du projet : 41 M€, dont 9,4 M€ de subventions versées par l’Ademe au titre du fonds Chaleur renouvelable. À l’heure où l’acceptabilité sociale de tels projets fait débat (cf. Center Parcs en Isère), les porteurs se défendent de tout greenwashing, arguant que la chaleur gratuite du sous-sol les met à l’abri des fluctuations et de la cherté du prix du pétrole.

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