Un tiers des Français seulement enclin à investir dans l’efficacité énergétique

Quelque 37 % de Français interrogés en 2012 jugent nécessaire d’entreprendre des travaux destinés à diminuer la consommation d’énergie de leur habitat, un pourcentage bien en-deçà (- 6 points) du niveau de 2008. Ils sont, d’autre part, 15 % seulement à envisager de changer d’énergie au profit d’une énergie renouvelable. Mais les réflexes pour faire baisser les dépenses énergétiques du logement sont bien là. Deux baromètres d’opinion le montrent.

Le renchérissement du coût des énergies semble expliquer pour partie la vigilance accrue des Français à l’égard de leur consommation domestique. Ainsi, selon les résultats de l’enquête « opinions et pratiques environnementales des Français en 2012 », publiés le 15 avril par le Commissariat général au développement durable, 44 % des ménages déclarent ajuster systématiquement le niveau de température de leur logement pour réduire leur consommation. Ils n’étaient que 38 % à agir de la sorte en 2009. Inversement, un quart de la population reste peu disposé à modifier son niveau de confort intérieur pour faire des économies d’énergies.

Le baromètre OpinionWay réalisé en février 2013 pour Sofinco (1), témoigne lui aussi de ce recours accru aux bonnes pratiques. 99 % des Français interrogés déclarent avoir déjà modifié au moins un geste de leur quotidien permettant de réduire les dépenses énergétiques de leur logement : 93 % ne font, par exemple, tourner leurs appareils ménagers que lorsqu’ils sont pleins (1 point de plus qu’en 2012). 77 % n’achètent que des appareils à faible consommation d’énergie (+ 2 points). En revanche, il ne vient à presque personne (84 % des interrogés) l’idée de faire jouer la concurrence entre fournisseurs d’énergie pour réduire ses dépenses énergétiques.

De même, toute amélioration potentielle qui passerait par un investissement suscite peu d’enthousiasme. Quand les travaux ne sont pas déjà faits (pose de doubles vitrages chez 63 % d’entre eux, isolation des combles chez 46 %, isolation du toit et des murs chez 44 %), le changement éventuel de chaudières ne recueille que 15 % des suffrages (29 % l’ont déjà fait).

Enfin, paradoxe habituel : 86 % des Français interrogés sont favorables à ce que leur logement soit alimenté avec des énergies renouvelables, 67 % estiment être suffisamment informés dans ce domaine mais 74 % n’envisagent pas de faire des travaux en ce sens….

(1)    Résultats reproduits le 15 avril dans le magazine de la Fédération française des Combustibles, Carburants & Chauffage, partenaire de Sofinco.

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