Depuis mars 2013, le temps de parcours entre Nîmes et Alès s’est réduit de quelques minutes. La mise en service du viaduc de Courbessac, à Nîmes, combiné avec l’automatisation du contrôle d’espacement des trains, a permis d’accroître le nombre de circulations et de cadencer les fréquences entre les deux villes. Cette amélioration de l’offre ferroviaire constitue l’un des volets clés du « contrat d’axe Alès-Nîmes », un projet qui conjugue transport et développement urbain.
La démarche, portée par les agglomérations de Nîmes et d’Alès, est animée par l’Agence d’urbanisme des régions nîmoise et alésienne. Elle associe 26 communes situées à moins de deux kilomètres de la ligne Alès-Nîmes, mais aussi la région, le conseil général du Gard, la SNCF et RFF. « Il s’agit d’un véritable projet de territoire à l’échelle de deux Scot, explique Nathalie Louet, directrice générale de l’agence d’urbanisme. L’objectif est d’orienter le développement urbain en le localisant à proximité des gares et de promouvoir des formes urbaines différentes pour éviter le mitage et la consommation intempestive de terres agricoles. La démarche a aussi pour intérêt d’inciter les élus à penser le développement de leur territoire à une échelle intercommunale. » Un projet d’axe, adopté en juillet 2012, prévoit la réalisation d’études sectorielles sur l’urbanisation et l’aménagement autour des quatre haltes ferroviaires existantes. « La réflexion porte sur les cheminements, le rabattement, les services à développer et les disponibilités foncières permettant une densification urbaine, explique Florent Haro, chargé d’études à l’agence d’urbanisme. Il appartient ensuite aux élus de prendre le relais et d’adapter éventuellement leur PLU. » Une première étude a été engagée en 2013 autour de la halte de Saint-Geniès-de-Malgoirès, située à mi-chemin entre Alès et Nîmes et désormais desservie chaque demi-heure aux heures de pointe. Le périmètre étudié intègre quatre communes situées dans un rayon de 2 km autour de la gare. Des réflexions similaires seront menées en 2014 autour des gares de Nozières-Brignon et Fons-Saint-Mamert. Le projet d’axe envisage également la création de deux nouvelles haltes : l’une sera située à Vézénobres, au sud d’Alès, un secteur en fort développement, et l’autre desservira le nouveau quartier Hoche-Université, à Nîmes. « Une étude d’opportunité, réalisée en 2013, a montré que cette halte pourrait accueillir 500 voyageurs/jour à l’horizon de sa mise en service, en 2020, soit un tiers du trafic total de la ligne, note Nicolas Mallot, directeur général adjoint de Nîmes Métropole chargé de la mobilité. C’est donc un projet qui a du sens. » Nîmes Métropole espère obtenir l’inscription de ce projet de 10 millions d’euros dans le prochain contrat de projets Etat-région.
