Un premier dispositif ciblé sur les immeubles les plus énergivores

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Lancée fin 2009, l’opération programmée d’amélioration thermique des bâtiments (Opatb) du XIII arrondissement vise les immeubles construits entre 1940 et 1981, très énergivores. Par ailleurs, on y trouve davantage de propriétaires occupants (56 %) et ils sont en majorité à chauffage collectif (57 %). L’Opatb est animée par le Pact Paris-Haut-de-Seine avec Pouget Consultants comme sous-traitant pour la réalisation des audits énergétiques financés par la Ville.

Trois ans après la mise en place du dispositif, le bilan est jugé « encourageant ». Sur les 327 immeubles éligibles, 55 ont engagé une démarche de projet, 19 ont voté des travaux et 7 les ont lancés. Grâce à l’aide à l’isolation thermique par l’extérieur (ITE) versée par la Ville aux syndicats de copropriétaires (1), qui peut se cumuler avec celle de la région (2), une quarantaine d’opérations pourraient intégrer une intervention sur l’enveloppe.

Leader énergétique

« En complétant ces aides par le crédit d’impôt ou les certificats d’économies d’énergie, on arrive à pousser quelques projets ambitieux », constate Jean-Baptiste Martin, chef du service logement et de son financement à la mairie de Paris. Comme celui du 9, rue Boussingault (photo), un immeuble de 53 logements, où la consommation énergétique actuelle (196 kWh/m.an) devrait baisser de 38 % suite notamment à l’isolation des façades, du pignon nord et des combles. Coût des travaux : 1,2 million d’euros HT. Mais ces rénovations d’envergure restent rares. « Malgré les aides qui peuvent varier de 15 % à 45 % selon l’ampleur des travaux, le reste à charge demeure important. Il faut compter un retour sur investissement de dix à vingt ans », indique Marianne Beck, en charge du pôle requalification du Pact 75-92.

Ces freins, financiers mais aussi techniques, réglementaires… à la mise au point d’un projet de rénovation thermique rendent d’autant plus nécessaire l’identification d’un « leader énergétique » au sein de chaque copropriété. « Il va porter le projet. C’est la condition indispensable pour le mener à bien », conclut René Dutrey, adjoint au maire de Paris.

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