L’Eurométropole de Strasbourg (Bas-Rhin) lancera mercredi soir la transformation de l’autoroute A35 en un boulevard urbain, par la signature d’un contrat partenarial de projet d’aménagement (CPPA) avec l’Etat. Le document, qui associe la région Grand Est, le département du Bas-Rhin et la Ville de Strasbourg, poursuit l’objectif de « réinventer les paysages autour des voies rapides métropolitaines ».
Sur le principe, il s’agit de réaffecter majoritairement en espaces verts un périmètre de 560 hectares le long d’une bande de 30 kilomètres pour en faire une sorte de parc urbain à grande échelle. « Un CPPA de cette nature et une démarche de « verdissement » de voie à cette envergure sont une première en France », estime Robert Herrmann, président de l’Eurométropole.
Le calendrier et le contenu de l’initiative sont liés au contournement autoroutier de Strasbourg (COS) en cours de construction par Vinci. La mise en service, fin 2021, de l’infrastructure entraînera le déclassement de l’A35 et elle doit générer une diminution de trafic (moins 50 000 véhicules par jour dès 2022 dans la portion d’autoroute actuelle qui borde le centre de Strasbourg) qui autorise une nouvelle destinée à la voie de circulation.
Un atelier des territoires avec l’agence TER
A quoi ressemblera ce « parc urbain » ? Il faudra encore patienter pour le savoir. Les études opérationnelles seront lancées en 2020. Elles pourront s’inspirer du travail préalable de l’urbaniste-paysagiste Alfred Peter qui a accompagné l’an dernier une première démarche de concertation, le « Grenelle des mobilités ».
Celle-ci se prolonge à présent et jusqu’à la fin de l’année d’un « Atelier des territoires », pour l’animation duquel l’Eurométropole avait engagé une consultation spécifique. Son choix, concerté avec l’Etat, s’est porté sur le groupement Agence TER (mandataire), Arcadis (mobilités) et Inddigo (bureau d’études environnement).