Que retenir de la première phase de concertation du Grenelle des mobilités de l'agglomération, achevée fin 2018 ?
Un consensus s'est dégagé pour la création d'un réseau express métropolitain, intermodal, capable de répondre aux engorgements autrement que par le seul tramway. En trente ans d'investissements, notre réseau de transports en commun est devenu l'un des plus performants. Pour autant, près d'un déplacement sur deux s'effectue encore en voiture et nous comptons 1,04 personne par véhicule pour le trajet domicile-travail. Il faut donc imaginer d'autres réponses, notamment pour les deuxième et troisième couronnes : covoiturage, réseau cyclable, lignes interurbaines, transport à la demande…
Quel sera le contenu de la nouvelle phase du Grenelle ?
Les maires ont exprimé le désir d'aller vite. La suite, c'est donc du concret, sans tarder ! En transformant avec la région la Compagnie des transports du Bas-Rhin (CTBR) en société publique locale, nous disposons d'un outil pour développer l'offre de lignes interurbaines et créer un cadencement au quart d'heure. La gare ferroviaire de Strasbourg deviendra un pôle multimodal, par transfert de la gare routière des Halles. Des investissements sont en cours pour, d'ici à 2022-2023, achever la quatrième voie ferrée entre Strasbourg et Vendenheim (110 M€) et la nouvelle tranche de la ligne de bus du TSPO.
La requalification de l'A35 en boulevard urbain à la suite du contournement ouest (COS) consistera-t-elle à bétonner ?
Le paysagiste Alfred Peter a su démontrer, lors de la restitution de la phase 1 du Grenelle, qu'au contraire, les espaces libérés par les échangeurs permettront de (re)constituer une ceinture verte. Quant au COS, dont je rappelle qu'il prend 250 ha à la nature mais en sanctuarise 1 260 ha en compensation, il est bien la pierre angulaire qui rend possible un nouveau schéma global des mobilités.
