Avec une puissance de calcul comparable aux ordinateurs de bureau des années 2000, les téléphones portables contemporains offrent aux industriels un nouveau territoire à défricher. Outre les applications destinées au grand public, les constructeurs commencent à exploiter ce potentiel pour faciliter la mise en œuvre de leurs produits. Ainsi, le fabricant finlandais Helvar a lancé en France à la fin août l’iDim Orbit, un nouveau dispositif de contrôle de l’éclairage programmable par le biais d’un téléphone mobile. Cet appareil rassemble dans un même boîtier des détecteurs de mouvement, un capteur de luminosité, un système électronique de pilotage. Installé au plafond d’une pièce, il peut administrer jusqu’à 40 points lumineux.
Sous son aspect banal, le petit module cache des fonctions qui sont normalement l’apanage d’installation dotée d’un ordinateur central. Un professionnel, muni d’un téléphone portable avec l’application dédiée, peut se connecter au produit par BlueTooth. Il peut alors choisir la sensibilité des détecteurs et créer un calendrier de fonctionnement. « Une fois les paramètres définis pour un module, ils peuvent être enregistrés et répétés pour tous les capteurs du site. En outre, les appareils sont déjà préprogrammés. Un installateur peut donc juste les poser, puis revenir affiner les réglages plus tard », précise Antoine Cussac, directeur commercial d’Helvar France. L’application possède aussi une bibliothèque de configurations automatiques qui correspondent aux salles de classe, aux bureaux individuels, ou bien encore aux couloirs.
Des économies d’énergie sans la complexité
La création de cette interface mobile résulte de l’attirance des clients pour des produits qui génèrent des économies d’énergie sans requérir une infrastructure lourde. « Nous avons perçu une demande du marché français pour un outil de gestion de l’éclairage à la fois simple à installer et réglable par l’utilisateur final, explique le directeur commercial. Ce produit s’adresse tout particulièrement aux bureaux. Dans le cadre d’une rénovation, il est ainsi possible d’introduire un dispositif de contrôle d’éclairage sans modifier la totalité de son installation. »
Les autres composants du module ne sont pas en reste. L’iDim Orbit se décline sous deux formes. La première dispose d’un détecteur de mouvement. Il lui confère une zone de détection au sol de 7 m de diamètre. La seconde bénéficie de quatre détecteurs supplémentaires, ce qui étend sa portée à 15 m. Le capteur de luminosité introduit la possibilité de moduler la puissance de l’éclairage en fonction de la clarté naturel. L’intensité lumineuse demeure ainsi constante. « L’association des deux techniques réduit en moyenne de 60 % les consommations d’énergie de l’éclairage », souligne Antoine Cussac. Après une première opération en août, Helvar annonce déjà ses premières commandes.