Les ingénieurs de la RATP y voient la principale innovation de cette ligne de métro : ce sont les automatismes. Conçues pour transporter 40 000 voyageurs par heure et par sens, les rames sont pilotées par un système d'automatisation de l'exploitation des trains (Saet). Cet « homme invisible », véritable cerveau du trafic, commande la marche des trains, gère les arrêts en station, en contrôlant l'ouverture et la fermeture des portes des wagons et des portes palières situées en bordure de quais ; il contrôle la vitesse des rames, commande l'alimentation en énergie électrique de traction et les itinéraires, etc. Et grande première, il autorise aussi sur la ligne 14 la circulation de rames « classiques », c'est-à-dire non automatiques. Pourtant, Météor emploie autant de personnel qu'un métro normal, soit entre 250 et 300 personnes. Elles travaillent sur le système de gestion du trafic, et sont très présentes en station. Une immense salle souterraine construite à Bercy accueille les opérateurs du poste de commande centralisée (PCC). C'est ici que s'opère l'interface entre l'homme et la machine. Le PCC dispose d'un écran géant qui représente le tracé de la ligne, et fait figurer les rames en circulation. Il est assorti de terminaux informatiques. Construite pour désengorger la ligne A du RER, ligne la plus fréquentée au monde, la ligne 14 améliore les conditions de transport, en prenant en compte tous les critères liés au flux et à la sécurité. Un système installé au PCC assure ces fonctions : il s'agit du poste central des stations (PCS) et du poste central de maintenance (PCM). C'est là que sont installés les moniteurs vidéo fournissant les images des quais et des rames, et les moyens de communication phonique avec les voyageurs. Ces deux postes commandent les équipements de sécurité incendie ou électromécaniques, et archivent tous les événements survenus sur la ligne.
Entreprise : Matra Transport International.