A l'eau et sans COV, la peinture Nérée trouve ses « charges », équivalent des agrégats du béton pour la peinture, dans les résidus des eaux de lavage des carrières du Boulonnais. Ces « déchets » d'activités sont récupérés et assemblés de manière à obtenir une poudre majoritairement constituée de calcaire et, en plus faible proportion, d'argile. Cette poudre représente 25% de la masse de la peinture.
Responsable de la formulation de la nouvelle peinture, pour la coloration, Hélene Di Marcantonio Di Martino s'est aussi tournée vers des minéraux. « Nous avons exclu tous les pigments organiques de synthèse » précise-t-elle.
Mais cette nouvelle peinture n'a pas qu'une vertu écologique. Son fabricant Lyd France a rejoint il y a plus de 20 ans le réseau Le Relais. Connu pour sa récupération et distribution de vêtements, Le Relais avait déjà allié écologie et social en lançant l'isolant Métisse, constitué de textiles trop usagés pour être portés à nouveau.
Jusqu'à aujourd'hui, les employés en insertion de Lyd France, établissement à but socio-économique, produisaient 40 tonnes par mois de peinture classique. Hélène Di Marcantonio Di Martino espère que, rapidement, le nouveau produit écologique qu'elle a conçu approchera une production mensuelle de 3 tonnes