Un adolescent tué dans un nouvel accident d'ascenseur à Paris

Le jeune homme de 14 ans, habitant un immeuble du XVIIe arrondissement de Paris, est mort jeudi soir, les vertèbres cervicales brisées. C’est le deuxième accident mortel depuis le début du mois de juin dans la capitale.

Jeudi vers 21H00, Elyes, habitant un immeuble des années 30 situé 6 square de l'Aveyron, une cité HLM de la Ville de Paris, remonte chez lui par l'escalier, pour aller regarder à la télé le match Allemagne-Portugal, premier quart de finale de l'Euro 2008 de football. C'est à ce moment qu'il aurait été interpellé d'un étage inférieur par un camarade et aurait passé la tête au-dessus de la grille protégeant l'ascenseur sans se rendre compte que la cabine descendait. La jeune victime a été tuée sur le coup, l'appareil lui brisant les vertèbres cervicales.

La 1ère division de police judiciaire (DPJ) a été chargée de l'enquête ainsi que la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) pour le chapitre technique des investigations.

Une nouvelle fois cet accident repose le problème de la mise aux normes des ascenseurs.

Le 7 juin, un ouvrier était mort écrasé par une cabine d'ascenseur et un de ses collègues avait été grièvement blessé alors qu'ils effectuaient des travaux de mise aux normes dans un immeuble de dix étages d'une copropriété privée de l'avenue du Maine (XIVe arrondissement). Pour une raison que l'enquête devra préciser, la cabine était redescendue les écrasant au fond de la fosse.

S'agissant de l'accident de jeudi soir, l'Opac a indiqué vendredi que l'ascenseur était d'un modèle ancien en cours de rénovation, et que la cabine avait déjà fait l'objet d'une rénovation mais non la protection extérieure de la cage, entourée de grilles de 1,70 m seulement de haut.

Selon l'Opac (premier office HLM de France), la sécurisation de la cage dans ce type d'immeuble est une opération complexe techniquement, qui ne peut être conduite que par des spécialistes. Elle consiste en la pose de grilles préfabriquées ou de filins tendus de haut en bas autour desquels est tressée une sorte de résille. Ces travaux, souligne l'Opac, "demandent une grande qualification, très peu de gens savent le faire" et "supposent un arrêt de cabines qui peut aller jusqu'à 9 semaines". L'objectif de l'Opac est que "fin 2009, toutes ces cabines soient sécurisées", précisant que dans son patrimoine d'origine "il n'y a pas ce genre d'installations obsolètes".

De son côté, la Fédération des ascenseurs (FA) a exprimé "sa profonde émotion après les récents accidents et appelé à des "ajustements" dans la modernisation du parc français."

La Fédération des ascenseurs a toutefois rappelé que "les accidents graves d'usagers comme de techniciens restent heureusement très rares".

Brigitte Kuster, maire (UMP) du XVIIe arrondissement, a exprimé vendredi sa "très grande émotion", estimant qu'il fallait "tirer les conséquences tout de suite" de cet accident.

"Nous sommes tous bouleversés, c'est l'horreur absolue", a déclaré Mme Kuster. Elle a souhaité que le plan de rénovation des ascenseurs de l'Opac, actuellement en cours, soit "accéléré".

AFP

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