Trois questions à Alain Lamassoure, président du conseil des élus du Pays basque

« Le TGV doit être mis à l'agenda politique »

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Le taux d'exécution de la convention spécifique Pays basque est-il satisfaisant à mi-parcours ?

L'Etat, la région et le département des Pyrénées-Atlantiques s'étaient engagés en décembre 2000 à hauteur de 200 millions d'euros sur un financement global de 400 millions. A la fin du mois de juin, plus de la moitié des sommes promises par les trois principaux financeurs a été engagée. C'est un taux d'exécution satisfaisant. Nous avons bien avancé sur les projets linguistiques, les infrastructures et les investissements dans l'environnement (eau et assainissement). Nous allons faire nos choix sur le traitement de déchets. Pour ce qui est du volet universitaire, nous devons encore faire valider certains engagements de l'Etat.

Vous travaillez aujourd'hui à la réactualisation de la convention. Quels sont vos projets ?

Nous sommes très en retard sur la question des grandes infrastructures de transport. Je suis frappé de voir que les Pyrénées-Orientales sont aujourd'hui mobilisées sur la liaison TGV et sur les investissements logistiques privés. Notre centre intermodal de Mouguerre fait pâle figure aux côtés de la plate-forme multimodale Saint-Charles, où un marché de fruits et légumes, aussi important que celui de Rungis, a été édifié. Nous devons nous doter d'une doctrine commune en Pays basque et sur l'ensemble de la chaîne pyrénéenne, en associant nos amis espagnols. La question du TGV et, plus largement, celle d'un transport ferré moderne pour les voyageurs et les marchandises doit être mise à l'agenda politique.

La question foncière et celle du logement ne sont-elles pas le maillon faible de la convention spécifique ?

Ces sujets n'étaient pas complètement absents car nous avons créé l'agence d'urbanisme avec, en son sein, un observatoire foncier. Mais il est vrai qu'il y a aujourd'hui pénurie de terrains. La responsabilité des politiques est engagée. La création d'un établissement public foncier, disposant d'un droit de préemption, me semble pertinente. Nous devons libérer les terrains pour la construction de nouveaux logements. Utilisons tous les outils en notre possession. C'est aux Scot et aux plans locaux d'urbanisme de libérer les mètres carrés à construire qui font aujourd'hui défaut.

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