Afin d’éviter le débordement par temps d’orage d’un collecteur d’eau pluviale situé au Pecq (Yvelines), le syndicat intercommunal d’assainissement (SIA) de la région de Saint-Germain-en-Laye a souhaité en améliorer le fonctionnement : du fait de sa géométrie saillante, la canalisation en tôle ondulée de gros diamètre (3,25 m) freinait l’évacuation de l’eau. Pour la « lisser » en la restructurant, l’entreprise spécialisée HP-BTP, mandatée par le SIA, a proposé en variante de faire appel à une technique sans tranchée originale, le procédé de tubage Ribline porté par KMG-LinerTec, filiale allemande du japonais Sekisui. Celui-ci consiste à fabriquer la nouvelle conduite et à l’introduire simultanément dans l’ancien tube.
Un procédé judicieux et avantageux
Posées sur la voirie, des bobines de 700 m de profilés en polyéthylène renforcés de lamelles d’acier sont déroulées au fond d’un puits (photo du haut). La bande, entraînée en rotation par une machine d’enroulement, est soudée en continu sur elle-même, formant un enroulement hélicoïdal. Peu à peu, le tube d’un diamètre à peine inférieur à l’ancienne conduite (2,75 m) se matérialise et pénètre comme une vis dans celle-ci. « Lorsque le tube atteint environ 50 m, les frottements sont trop importants et celui-ci ne peut plus avancer », explique Eric Vandame, directeur France de KMG-LinerTec. On « coupe » alors le tronçon, on le treuille jusqu’à l’extrémité opposée du collecteur, puis on fabrique un nouveau tronçon qui sera rabouté au précédent.
Le procédé est apparu judicieux à plus d’un titre : sans tranchée, il diminue l’impact du chantier, le collecteur passant sous une route départementale et près d’un complexe de loisirs. Par ailleurs, il minimise l’intervention humaine dans le tuyau et permet l’écoulement de l’eau durant les travaux. Enfin, avantage décisif, cette variante s’est avérée 14 % moins chère que la solution de base avec cunette et béton projeté.
