La Fédération nationale du bâtiment (FNB), dans le cadre de sa deuxième convention qui s'est tenue à Nantes du 1er au 3 octobre (« Le Moniteur » du 3 octobre, p. 16, et du 10 octobre, p. 21), a présenté une étude sur les projets d'équipement des communes, réalisée par sa division des études économiques. Selon cette enquête, si la contrainte budgétaire apparaît comme un frein majeur à l'investissement pour une majorité de communes, et si les contraintes administratives sont citées par 30 % d'entre elles, seules 9 % considèrent leur effort d'investissement en bâtiment comme insuffisant pour répondre à la demande de leurs administrés. Par ailleurs, seules 5 % des communes déclarent arbitrer défavorablement entre dépenses de bâtiment, d'une part, et dépenses relatives à l'action sociale ou à la voirie, d'autre part.
Les besoins existent dans le neuf et surtout dans l'entretien
Si l'on excepte la construction d'établissements scolaires et de santé, qui ne relèvent généralement pas de la compétence des communes, pour tous les autres marchés, indique l'étude de la Fédération du bâtiment, plus de 50 % des communes envisagent au pire une stabilité, au mieux une croissance de leurs investissements.
Les travaux d'entretien apparaissent prioritaires : les quatre priorités les plus marquées concernent toutes des travaux sur le parc existant. Les besoins de construction concernent principalement les bâtiments sportifs et culturels.
Les priorités sont contrastées selon la taille des communes : les petites communes privilégient pour l'avenir la réhabilitation des coeurs de villages et centres-bourgs ; pour les communes de moins de 50 000 habitants, la priorité est donnée aux travaux d'entretien ; pour celles de 20 000 à 50 000 habitants, à l'entretien des bâtiments sportifs, puis des bâtiments scolaires ; pour celles de plus de 50 000 habitants, la construction de bâtiments sportifs et leur entretien s'affichent à égalité et comme prioritaire.
Par ailleurs, l'enquête souligne que 90 % des communes envisagent au mieux de maintenir leurs interventions en faveur du logement : 67 % des communes participent activement à l'offre nouvelle locative PLA ; près de la moitié des communes participent au financement des travaux des particuliers. Le score dépasse 50 % pour les communes de plus de 50 000 habitants et 60 % pour celles dont la taille est comprise entre 10 000 et 20 000 habitants. Le pourcentage des communes intervenant sur le parc HLM est plus modeste (environ 30 %), mais il est corrélé avec la taille : 22 % pour les petites communes, 60 % pour celles de 20 000 à 50 000 habitants et 75 % pour celles de plus de 50 000 habitants.
A peine 10 % des communes apportent un complément de financement de l'accession à la propriété. Ce dernier dépasse 10 % uniquement pour les communes de plus de 50 000 habitants. Enfin, concernant l'aide au foncier, l'étude note que 73 % des communes de plus de 50 000 habitants apportent une aide sous diverses formes (subvention, apport de terrains), contre moins de 30 % pour les communes de moindre taille.
Souci du respect de l'environnement et de la mise en valeur du patrimoine
Le facteur déterminant de l'environnement et de l'aménagement du territoire pour la satisfaction des concitoyens, le cadre de vie et le souci d'esthétique sont une préoccupation des communes. Des opérations de ravalement ont été réalisées il y a plus de 10 ans dans 13 % des communes. Sur les dix dernières années, le chiffre est de 27 %. Il est de 32 % pour les opérations en cours et de 34 % pour les projets à venir. Toutefois, cette progression est essentiellement le fait des petites communes de moins de 10 000 habitants, rejoignant en cela la priorité affichée pour la réhabilitation des coeurs de villages et centres-bourgs.
Dans les communes de 10 000 à 50 000 habitants, malgré un léger retrait, le pourcentage des communes projetant des opérations de ravalement reste élevé (60 %). Quant à une réflexion sur la mise en valeur du patrimoine, elle est jugée très utile par 45 % des communes, contre 12 % qui l'estiment inutile. Le chiffre atteint 60 % pour les communes de plus de 50 000 habitants.
TABLEAUX :
Dans l'avenir, quelles sont vos priorités : envisagez-vous une croissance, une stabilité ou une baisse de votre activité? (en %)
ENSEMBLE DES COMMUNES
COMMUNES DE 2 000 A 5 000 HABITANTS
COMMUNES DE 5 000 A 10 000 HABITANTS
COMMUNES DE 10 000 A 20 000 HABITANTS
COMMUNES DE 20 000 A 50 000 HABITANTS
COMMUNES DE PLUS DE 50 000 HABITANTS
Cette étude a été réalisée par la FNB auprès d'un échantillon de plus de 4 000 communes de plus de 2 000 habitants : 1 000 réponses ont été recueillies.