Aider "dès maintenant" les très petites entreprises (TPE) et les petites ou moyennes entreprises (PME) du secteur énergétique. Tel est l'objectif de l'Union française de l'électricité (UFE).
Alliée à plusieurs fédérations du bâtiment et de l'énergie (Afieg, Ufip, FFPI, Fedene, FFB, CAPEB), elle a appelé, le 22 avril, le Premier ministre à créer un fonds d'urgence en faveur des travaux d'économies d'énergie.
"L'ampleur de la crise actuelle appelle à mettre en place en urgence un dispositif de soutien massif auprès des TPE et PME de cette filière, qui sont un maillon essentiel du dispositif des certificats d'économies d'énergie (CEE) et plus largement de la rénovation énergétique du pays", soulignent les signataires dans une lettre à Edouard Philippe.
Ce fonds, géré par les pouvoirs publics, serait alimenté financièrement en échange de CEE par les fournisseurs d'énergie qui souhaiteraient s’engager dans cette démarche solidaire, expliquent-ils.
Assurer la survie des entreprises en difficulté
Selon le groupement, il s'agit d'"assurer la survie d'entreprises en difficulté et de relancer au plus vite la dynamique de travaux de rénovation énergétique".
"En ciblant l'utilisation de ce fonds vers les TPE/PME présentant des garanties suffisantes quant au respect des règles, il appuierait la réforme en cours du dispositif des CEE notamment pour lutter contre la fraude", notent-il.
De plus, "grâce à la délivrance de CEE, la tension potentielle sur leur prix, inéluctable avec l'arrêt de la production pendant la crise, s'atténuerait", "évitant une flambée de la facture des clients", insistent les signataires.
Introduit en 2006, ce dispositif de certificats, dits "CEE", incite les fournisseurs d'énergie à financer des actions d'économies d'énergie (rénovation thermique des bâtiments, changement de chaudières, isolation, etc.), sous peine de pénalités.