Travail au noir : l'Italie récolte les fruits de sa politique musclée

Six mois après l'opération coup de poing du gouvernement italien, quelque 50.000 travailleurs clandestins ont été découverts dans le secteur du bâtiment.

"D'après les contrôles que nous avons effectués entre août 2006 et la fin du mois de janvier, le chiffre effrayant des travailleurs du bâtiment qui ne sont inscrits nulle part est exactement de 50.242", a annoncé mardi le ministre de l'Emploi Cesare Damiano dans un entretien à La Repubblica.

"Beaucoup sont très jeunes. Il y a beaucoup d'Italiens, environ 35.000. Tous les autres sont étrangers", a-t-il ajouté, précisant que dans "le Mezzogiorno (le sud défavorisé de l'Italie, ndlr), les chiffres montrent que la situation est plus grave".

Selon les estimations du ministère de l'Emploi, il y aurait entre 1 et 1,5 million d'employés dans le bâtiment.

Les contrôles renforcés, qui entrent dans le cadre d'un programme de lutte contre le travail clandestin pour améliorer la sécurité et combattre l'évasion fiscale, ont provoqué la fermeture de 584 chantiers sur près de 10.000 sites inspectés sur la même période.

"Après les sanctions, 225 chantiers se sont mis aux normes (...) mais les entreprises les plus petites préfèrent disparaître plutôt que de régulariser leur situation", a expliqué M. Damiano.

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