La création d'une rocade nord et d'un tunnel sous la Bastille, pour un investissement compris entre 450 et 500 millions d'euros, devrait entrer dans la phase d'enquête d'utilité publique en 2005, une fois achevées les études d'avant-projet sommaire (APS). Attribuées au groupement Setec / Lavigne / Pade, elles devront faire la synthèse des trois études de définition conduites par Scetauroute, Setec et Arcadis.
Une incertitude pèse sur la maîtrise d'ouvrage que devait prendre en charge l'Etat par le biais de la DDE Isère, déjà pilote des études. Fn septembre, Michel Destot, maire de Grenoble, doit s'en entretenir avec Gilles de Robien, ministre des Transports. Si l'Etat ne s'engageait pas, les collectivités locales, Métro et département de l'Isère se disent prêtes à prendre le relais : « Nous préférerions que ce soit l'Etat mais, dans le cas contraire, soit le conseil général soit la Métro assumeraient la maîtrise d'ouvrage », précise Didier Migaud, président de la Métro.
La nouvelle infrastructure vise à doter l'agglomération d'une rocade de contournement complète, afin de fluidifier les trafics nord/sud, tout en privilégiant les transports en commun dans l'espace ainsi libéré. Baptisé Marguerite, un plan permettra de reporter sur la rocade nord le trafic qui transite actuellement par le centre.
Le projet représente un investissement de l'ordre de 450 à 550 millions d'euros pour la réalisation de 5 km de voies de circulation, dont un tunnel de 2,5 km sous la Bastille. Fixé à 2,70 m, le gabarit du tunnel autorisera les véhicules de secours, mais les poids lourds en transit ne pourront l'emprunter. L'opération est inscrite dans le plan de déplacements urbains (PDU), adopté par la communauté d'agglomération en 2000. L'un de ses objectifs consiste à augmenter de 3 %, d'ici à 2010, la part des transports en commun, et à diminuer de 6 % celle de la voiture.