Ouverte sur l’Europe, l’agglomération Sarre-Moselle Est souffre d’un déficit de mobilité transfrontalière. En décembre, la Deutsche Bahn a mis en service un cadencement, qui offre désormais cinq allers-retours quotidiens Paris-Francfort et quatre allers-retours Paris-Stuttgart. L’offre ferroviaire se double d’un réseau autoroutier dense et peu encombré très prisé des logisticiens.
« La Sarre présente un fort taux de motorisation et un réseau de transports publics, plus structuré que celui de l’est mosellan. Mais ce sont surtout les liaisons transfrontalières qui font défaut à l’agglomération », observe l’urbaniste bâlois Hans Wirz. Mise en service en 1997 par l’opérateur sarrois Saarbahn, la ligne de tram-train Sarrebruck-Sarreguemines constitue la seule véritable réussite – à tel point que les élus de la communauté d’agglomération Sarreguemines Confluence (Casc) souhaitent sa prolongation vers Bitche. Cet exemple de coopération reste pour l’heure bien isolé.
Trois lignes de cars
Faute d’autorité régulatrice commune, les transports publics transfrontaliers se résument à trois lignes de cars peu fréquentées. Les premières études esquissées par le groupe de travail « Transports et logistique-Développement urbain » dans le cadre du projet métropolitain posent plus de questions qu’elles n’apportent de réponses. Parmi les pistes, figurent la création d’un organisme de coopération dédié au transport de voyageurs, l’étude des potentialités d’un réseau tram-train et des modes de rabattement vers Metz et la gare lorraine d’interconnexion des TGV.
L’agglomération de Sarrebruck avance pour sa part trois priorités : la revitalisation des lignes ferroviaires désaffectées pour relier Völklingen à Forbach via Sarrebruck, une desserte de l’université de Sarrebruck par tramway et la création d’une ligne ferroviaire Forbach/Sarrebruck/Freyming-Merlebach/Saint-Avold.