Plus concrètement, elle a confirmé avoir intégré dans le projet de loi les volets « croissance verte », « économie circulaire » et « transports durables ». Avec, dans ce dernier volet, « des objectifs bien précis » s’agissant de l’intégration des véhicules électriques dans les administrations et les entreprises.
Soumise au feu des questions de près d’une trentaine de députés, la ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie a répété sa volonté d’accélérer sur tous les sujets, même s’il semble bien que le dossier prenne un nouveau retard. Interrogée sur l’échéancier, elle a répondu « je mets les bouchées doubles pour le terminer », mais a repoussé à « courant juillet » l’arrivée devant les commissions parlementaires, au lieu de début juillet précédemment. Ségolène Royal a parallèlement exprimé le souhait que le débat ne se focalise pas sur Fessenheim ou sur le nucléaire. « On n’est pas pour ou contre le nucléaire », a-t-elle observé. « Il faut engager le mix énergétique » et, affirme-t-elle, les grands opérateurs en sont bien conscients, d’où son optimisme. « Les résistances, il faut les surmonter, les entraîner pour cette grande cause pour le progrès de notre pays ». Le nouveau modèle énergétique devra être « compris de tous », notamment des collectivités locales et des particuliers. Les grands objectifs, la ministre les a rappelés sans plus : 50 % de part pour le nucléaire « à l’horizon 2025 », 40 % pour les ENR à la même échéance, réduction de 30 % de la consommation d’énergie fossiles d’ici à 2030, de 50 % de la consommation globale d’énergie d’ici ) 2050. « Des objectifs extraordinaires », a-t-elle convenu.