Les études, destinées à sonder l’opinion des citoyens et des entreprises sur la transition énergétique « dans la troisième économie européenne » sont « les premières enquêtes d’opinion conduites en France sur cette question », s’est félicitée la Fondation qui a travaillé en partenariat avec le Conseil économique, social et environnemental (CESE). Les résultats, présentés par ce dernier le 12 juin au soir en présence de la ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, seront bien sûr versés au débat national sur la transition énergétique. Les enquêtes ont été menées en avril-mai auprès de 1 000 citoyens de 18 ans et plus, d’une part, et de 803 responsables en entreprise (directeurs, secrétaires généraux ou responsables environnementaux), d’autre part.
Les résultats montrent que 83 % des citoyens et 91 % des dirigeants d’entreprises pensent que la transition énergétique aura un impact positif à long terme sur l’économie française. Les seconds estiment qu’elle conduira à l’innovation technologique (88 %), à l’accès à de nouveaux marchés (78 %) et qu’elle améliorera l’attractivité des sociétés françaises (69 %). 58 % des citoyens et 54 % des entrepreneurs pensent aussi que la transition aura un impact positif sur l’emploi.
Les énergies renouvelables, sans grande surprise, sont plébiscitées comme tout à fait ou plutôt compatibles avec la transition énergétique (96 % chez les citoyens et 95 % chez les dirigeants). Le nucléaire (avec respectivement 52 % et 48 %) divise davantage alors que moins d’un citoyen sur trois (30 %) et moins d’un dirigeant sur quatre (23 %) considère le gaz de schiste comme compatible avec la transition.
Toutefois, 42 % des citoyens estiment que le gouvernement français est le principal obstacle à une transition réussie. Un Français sur quatre seulement à confiance dans le gouvernement pour effectivement mener cette transition, tandis qu’un sur deux fait plutôt confiance aux autorités locales et un sur trois à l’Union européenne. De leur côté, 87 % des dirigeants d’entreprises estiment que celles-ci ont un rôle à jouer dans la transition énergétique, même s’il est moins important que celui attribué aux scientifiques (96 %), au gouvernement (90 %) et à l’Union européenne (89 %). Les mêmes mettent en avant le manque de moyens financiers comme principal obstacle pour mener à bien la transition au sein de leur entreprise (76 %). L’absence ou la faiblesse des aides publiques vient en deuxième position (68 %).