Des travaux d'entretien courant à zéro émission d'amiante sans besoin de lourds équipements de protection, c'est possible. Territoire Habitat peut l'affirmer pour trois cas : l'installation- branchement d'équipements électriques sur une faïence fixée par de la colle amiantée, le remplacement d'un WC sur un sol amianté et la pose d'une butée de porte sur le même type de revêtement à risque. Le bailleur et son confrère l'OPH du Jura en ont rédigé il y a quelques mois les « modes opératoires », en collaboration avec le groupe technique amiante de l'USH Bourgogne-Franche-Comté.
Les trois documents résultent d'un chantier-test de la régie de travaux de Territoire Habitat dans un appartement de Belfort, avec l'assistance du désamianteur SME. Cinq salariés volontaires déjà habilités aux travaux en milieu amiante « sous-section 4 » sont intervenus en zone entièrement confinée à l'exception des endroits de pose.
Travaux zéro fibre. Conclusion : les travaux réalisés peuvent se voir qualifiés de « zéro fibre ». Même avec une marge d'incertitude statistique, l'exposition mesurée demeure en effet inférieure à la valeur limite de cinq fibres par litre d'air du Code de la santé publique. « Le temps d'intervention est nettement inférieur aux deux heures et demie de vacation. Et ceci sans se précipiter, en restant très méthodique dans les gestes », ajoute Lionel Stabile, responsable de l'atelier de Territoire Habitat.
« Désormais, nos équipes d'entretien pourront travailler en toute garantie de santé-sécurité, avec un kit d'équipement allégé comprenant des poches de gel de protection obligatoires et un masque de filtration des particules disponible par précaution », conclut Serge Rouland, directeur adjoint du patrimoine du bailleur. Les modes opératoires valent aussi pour les entreprises extérieures, dès lors qu'elles auront réalisé leur propre chantier-test.
