Tendances Une capacité à gérer tous les lots

Entre s'allier à la supervision et embarquer lui-même une part des fonctions de supervision, le contrôleur de télégestion offre de nombreuses possibilités.

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Les technologies de communication des contrôleurs utilisent largement l'ADSL, Ethernet et le GSM/GPRS. Les liaisons radio telles que le WiFi permettent une communication sans fil vers le poste central ou avec les capteurs déportés. La facilité avec laquelle les communications sont établies et pour un coût très limité, incite de plus en plus à une liaison permanente en temps réel. Un peu comme les particuliers utilisent Internet chez eux.

La communication GSM/GPRS semble trouver un certain succès auprès des exploitants délégués d'installations. Car la télégestion est un outil qu'ils installent lors d'une prise de contrat. et qu'ils pourront d'autant mieux démonter en fin de contrat avec leur client sans devoir contracter une liaison ADSL fixe. Globalement, les automates de télégestion sont devenus très puissants et embarquent de véritables fonctionnalités de supervision.

Lien avec la supervision

Il existe des installations de supervision sans télégestion, cela nécessite une présence quasi permanente de personnel. De plus, le personnel est rarement spécialisé. La télégestion peut alors venir se greffer sur une supervision existante pour l'aider à communiquer ses alarmes et paramètres vitaux vers des prestataires extérieurs. Mais une installation de télégestion (composée d'automates communicants dédiés) peut, à elle seule, répondre aux besoins de visualisation et de contrôle à distance des équipements. C'est surtout le cas pour les petites installations techniques.

Enfin, une installation de télégestion peut s'appuyer sur un superviseur qui aura pour principale mission d'historiser les données et de réaliser des rapports formatés. Il s'agit par exemple pour les grands sites tertiaires d'un superviseur Topkapi (Areal), Pcvue (Arc Informatique), Panorama (Codra), Intouch (Wonderware) ou Wizcon (Elution).

À la différence du superviseur, prévu généralement dès les premiers coups de crayon d'un projet, la télégestion fait souvent son apparition après construction.

Un rôle très large

« Si le marché des applications tertiaires est important, il n'est cependant pas encore très mature », lance Alain Cruzalebes, président de Perax. « Car il ne prend pas encore totalement en considération l'ensemble des besoins du bâtiment tels que sécurité, gestion de parking, ascenseurs, énergie. Mais au niveau des bureaux d'études, le cahier des charges est bien souvent découpé par lots, ce qui implique plusieurs solutions de télégestion en parallèle ! Certains bureaux d'études ont toutefois compris qu'une seule solution de télégestion pouvait gérer l'ensemble des besoins techniques. »

L'automate de télégestion a aussi la capacité à rapprocher plusieurs groupes de bâtiments grâce à une communication interautomates ou à des automates concentrateurs. Le fait de ne pas centraliser totalement les données permet de suivre une politique d'intelligence répartie.

« Le marché est en pleine croissance, explique Bertrand Converset, responsable marketing Honeywell Environmental Controls. Il faut dire aussi que les coûts d'installation et d'utilisation ont chuté avec les derniers développements de l'électronique et les possibilités de communication offertes par Internet. Aujourd'hui, une télégestion basée sur des adresses IP est facile à mettre en œuvre. »

Fédérer les protocoles propriétaires

La force des spécialistes de la télégestion vient aussi du fait du manque de standard en matière de communication des installations techniques du bâtiment : interviennent un très grand nombre d'acteurs différents. C'est pourquoi, les automates de télégestion peuvent embarquer plusieurs passerelles pour faire le lien avec les protocoles propriétaires. Wit, Perax ou d'autres développent en permanence de nouveaux outils pour compléter un catalogue déjà riche de plusieurs dizaines passerelles. Malgré les protocoles KNX, Lon ou BacNet, d'ailleurs pas toujours véritablement interopérables, ces passerelles joue encore un rôle capital. « Ces protocoles ouverts ne seront vraisemblablement pas suffisants, souligne Tony Gomes, pdg de Vertelis. Pour bénéficier d'une réelle ouverture, il conviendrait d'associer les services web et des échanges de code XML, utilisés depuis 5 ans dans le secteur de la bureautique ! Les offres de matériels peuvent encore évoluer. »

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