Taxe carbone : précautions de langage autour de l'application du nouvel impôt

Des propos tenus par la majorité présidentielle, en fin de semaine dernière, peuvent laisser penser à un probable report de cette « taxe verte », prévue pour le 1er juillet.

L'objectif d'appliquer une taxe carbone à partir du 1er juillet n'a pas varié. Telle était la position de l'Elysée avant les élections régionales. Qu'en est-il désormais alors que la majorité présidentielle a été battue, dimanche 14, lors d'un scrutin, avec un taux d'abstention record.

Dans un entretien en fin de semaine dernière au "Figaro Magazine", le Président Nicolas Sarkozy a certes rappelé l'objectif, sans réaffirmer la date d'application, mais surtout en l'assujettissant à la mise en place d'«une taxe carbone aux frontières de l'Europe». Qui n'est pas d'actualité à Bruxelles... Le ministre de l'Ecologie a, lui, souligné sa «grande difficulté» à préparer un système qui «ne pénalise pas les entreprises». Gérard Longuet, chef de file des sénateurs UMP, avait remis en cause mercredi cette mesure en tant que priorité. Quant à l'ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, il a jugé que cette taxe «pose problème (...) parce qu'au fond elle n'est pas applicable à court terme en Europe».

La taxe résistera-t-elle au deuxième tour des régionales ? Pour que le texte soit appliqué début juillet, il faudrait qu'il soit présenté en Conseil des ministres début avril.

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