Révélée dans le Moniteur du 25 mai 2012, « La Vague » de lumière qui balaye la digue nord du port du Havre joue sur les éléments, comme une rencontre entre eau et feu. Le plasticien Yann Kersalé, qui se définit comme « artiste », a reçu commande d’une installation dynamique qu’il assujettit aux états de la mer. Un hommage au tableau du peintre Gustave Courbet, précise-t-il dans le Moniteur du 25 mai.
Par temps calme, une bande de lumière bleue est créée au sol , via 78 balises équipées chacune de quatre LED d’une puissance de 3 W. A l’heure des tempêtes – une dizaine de fois l’an – un dispositif lumineux côté port, à l’abri des murs de la digue, embrase les gerbes d’eau qui viennent s’y fracasser (30 projecteurs de 36 LED d’une puissance de 1,2 W chacune). Les gouttelettes d’écume, à l’instar de microprismes liquides, décomposent alors la lumière blanche en un arc-en-ciel perpétuellement mouvant. « La grandeur et la force de l’élément liquide se trouvent sublimée dans la nuit, par cette lumière de dessous qui apporte une autre vision de la vague », assure Yann Kersalé. Et celui-ci de conclure : « Courbet n’en croirait pas ses yeux ! »
D’après un dossier de Jacques-Franck Degioanni et Cyrille Véran