Structure Un puzzle isolant

Une gendarmerie est construite avec de la maçonnerie isolante.

L'Etablissement du génie d'Angers a retenu le procédé Keps (groupe Vicat) de maçonnerie isolante pour la réalisation des logements de la gendarmerie de La Flèche. « Ses qualités essentielles résident dans un coefficient de transmission surfacique K très intéressant, une rapidité et une facilité d'exécution et une intégration dès la conception du coût de fonctionnement », recense Michel Juguet, chargé d'opération au ministère de la Défense.

Constitué de béton et de polystyrène, le procédé Keps est original par sa conception et sa mise en oeuvre. Il comporte un panneau isolant et une pièce de liaison qui autorise en une seule opération la réalisation de parois en béton banché, armé ou non, et l'incorporation définitive, de part et d'autre de ces parois, d'une isolation thermique qui supprime la totalité des ponts thermiques dans les angles, les ouvertures, le nez de dalle et le refend. 2 500 m2 de murs Keps sont mis en oeuvre pour la réalisation de deux immeubles collectifs et une maison individuelle. Le complexe comporte une lame de béton armé (20 cm) et des panneaux isolants (6 cm à l'extérieur et à l'intérieur) de coffrage en polystyrène expansé haute densité (25 à 30 kg/m3) ignifugé (M1), emboîtés les uns dans les autres par un jeu de bossages et de creux.

Selon le revêtement, le parement des coffrages s'adapte : lisse ou, comme ici, à gorges en queue d'aronde pour l'accrochage d'un enduit hydraulique projeté à la machine sur un treillis métallique galvanisé. « Le niveau hors d'eau est atteint avant mise en oeuvre de l'enduit », précise Bruno Gradelet, responsable technique Keps. Un profilé aluminium pérennise les angles et un profilé anti-rongeurs assure la protection en pied.

L'assemblage et le montage sans matériel lourd obéissent à quelques règles simples, avec une attention particulière pour la pose du premier rang qui sous-tend la qualité ultérieure du mur. Les précadres des fenêtres et des portes sont intégrés au montage.

Pour le génie militaire, le coût global du produit (investissement et exploitation) est très intéressant : économie d'énergie jusqu'à 50 %, pas d'entretien des façades, performance phonique, gain de surface habitable. L'architecte est très libre de s'exprimer. Enfin, le constructeur a supprimé le recours aux banches et a profité d'une meilleure productivité fondée sur la réflexion dès la conception.

FICHE TECHNIQUE

Maître d'ouvrage : ministère de la Défense ; Etablissement du génie d'Angers, maître d'ouvrage délégué.

Maître d'oeuvre : Etablissement du génie (chargé d'opération et BET) ; Jacques Lepage, architecte.

Entreprise principale : Chailleux SA, avec douze cotraitants.

Coût : 14,3 millions.

Durée du chantier : douze mois.

PHOTO : De l'extérieur vers l'intérieur, on recense un enduit projeté sur une armature métallique, une isolation, le béton, une nouvelle isolation et un BA13 collé sur plots pour une épaisseur totale de 35,5 cm.

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