L'horizon 2020, qui a fait, en novembre, l'objet d'une « nouvelle stratégie énergétique pour l'Europe » semble déjà dépassé. En témoignent les nombreuses initiatives prises dans les tout derniers mois par un certain nombre de pays - la Suisse, les Pays-Bas, l'Allemagne, le Royaume-Uni... - qui ont procédé à un exercice similaire. A tel point que certains se demandent s'il ne faudrait pas faire de même en France. Même si notre pays a déjà de nombreux outils prospectifs à sa disposition, de la loi d'orientation sur l'énergie de juillet 2005 au Grenelle de l'environnement, en passant par les programmations pluriannuelles des investissements (qui valent, dans des conditions différentes, pour l'électricité, le gaz et la chaleur).
Via cette consultation publique, les Etats, le secteur privé, les ONG, les organisations de consommateurs, les PME, les universités et autres, jusqu'au citoyen, sont invités à répondre à sept questions. Parmi celles-ci : quels éléments risquent d'être les plus déterminants pour le futur mix énergétique de l'UE ? Quels sont les défis et les opportunités qui résulteront, dans les prochaines décennies, des changements dans le système énergétique global ?, etc. A l'arrivée, la stratégie, qui devrait être prête d'ici à la fin 2011, intégrera différents scénarios de bouquets énergétiques pour 2050 visant à décarboner l'économie européenne.