Une douzaine de chantiers livrés ces dernières semaines, encours ou démarrant prochainement, pour un total de quelque 150 M€ : la transformation du campus central de l'université de Strasbourg (Bas-Rhin) ne baisse pas de rythme. Non sans contrariétés toutefois, relève le vice-président en charge du patrimoine, Yves Larmet, qui pointe « des problèmes de fiabilité d'exécution de certaines entreprises » sur plusieurs chantiers récents, sans compter l'effet retardateur de quelques dépôts de bilan.
Plus de dix ans de travaux. Entamée au début de la décennie au titre d'une opération Campus de 375 M€ cofinancée par l'Etat, la région Grand Est, le département du Bas-Rhin et l'Eurométropole de Strasbourg, la métamorphose devrait s'achever dans quatre ans. L'un des derniers gros chantiers consiste en la restructuration-extension de l'Institut national des sciences appliquées (24 M€) dont les travaux s'apprêtent à démarrer sous maîtrise d'œuvre des agences Cosa et Rouby-Hemmerlé-Brigand. Le nouveau centre sportif de l'Esplanade (20,4 M€), quant à lui, se trouve en phase d'appels d'offres, dans le but d'engager son chantier début 2020. Cet ensemble de gymnases et de salles sportives est dessiné en structure bois par Atelier D-Form et Ajeance. La construction d'un nouveau planétarium devrait commencer au premier trimestre 2020 (maîtrise d'œuvre Frenak + Jullien) et la rénovation du musée zoologique en septembre prochain, d'après les plans de Freaks Architecture.
Parmi les chantiers en cours, le Studium, qui réunit learning center et maison de l'étudiant, domine par son ampleur (30,2 M€) et sa silhouette légèrement courbe qui monte sur sept niveaux à l'entrée du campus (architecte Jean-Pierre Lott). Quant à l'extension de l'Ecole et observatoire des sciences de la Terre (12,4 M€), elle doit se terminer fin 2020 (architecte Unanime).
La partie du campus construite après-guerre mobilise aussi les efforts de l'université. Plusieurs rénovations se terminant, dont celle de la faculté de droit, la question se fait plus pressante pour celle de la Tour de chimie, culminant à 69 m. La faculté a décidé de l'organiser dans une concession de travaux -trois groupements candidats restent en lice. Il leur appartiendra de proposer une réaffectation - l'option de logements tient la corde -et de chiffrer les différents scénarios : démolition-reconstruction, réhabilitation lourde (estimée à 25 M€), écrêtage de la tour…
