« Le grand projet de ville représente pour Strasbourg une ambition comparable à celle du tram ». Marie-Hélène Gillig, adjointe au maire et vice-présidente de la communauté urbaine de Strasbourg (CUS), a exprimé en ces termes la volonté des élus qui ont approuvé le 23 octobre la démarche du Grand projet de ville (GPV). Elle s'appliquera aux 20 000 habitants des quartiers sud centrés sur le Neuhof, et mobilisera 900 000 millions de francs (137 millions d'euros) jusqu'en 2006.
Kammerhof/Schulzenfeld : 130 logements à démolir
Au-delà de l'ambition, la comparaison avec le tram vaut aussi pour l'organisation de la maîtrise d'ouvrage : la communauté urbaine crée en son sein une équipe dirigée par Yves Aubert, qui accède à cette occasion au titre de directeur général adjoint des services. « Afin de garantir l'immédiateté des transferts d'expérience à l'échelle de l'agglomération, nous n'avons pas souhaité externaliser le GPV dans un groupement d'intérêt public », commente Catherine Trautmann.
Aux côtés du préfet Philippe Marland, la présidente de la CUS assure la co-présidence du comité de pilotage politique du GPV, auquel participent également Philippe Richert, président du conseil général, et Adrien Zeller, président du conseil régional. Un comité technique seconde l'instance politique, sous la houlette de Sylvie Houspic, sous-préfète chargée de la ville, et d'Yves Aubert. Catherine Trautmann résume en deux mots les conditions de la réussite du projet : rapidité et cohérence. Condition d'une cohérence avec le projet d'agglomération, l'idée d'une transférabilité immédiate de la méthode en cours d'élaboration s'appliquera à l'opération de démolition-reconstruction la plus spectaculaire du GPV : la disparition des 130 logements de l'îlot Kammerhof/Schulzenfeld interviendra dans le cadre d'une réflexion qui englobera aussi la démolition de la barre Becquerel, en cours d'étude dans la Cité nucléaire de Cronenbourg (voir encadré), située en dehors du périmètre du GPV.
Un projet social à la stratégie urbaine
Le mot d'ordre de cohérence s'applique aussi à la périphérie du Neuhof : des réserves naturelles urbaines contribueront au retournement d'image des quartiers sud. « Au nord du périmètre du GPV, le lancement des projets de l'axe Strasbourg Kehl permettra d'arrimer le projet social à la stratégie urbaine », ajoute Catherine Trautmann.
La présidente de la CUS, également présidente de l'Institut des villes récemment créé par le Premier ministre, joue en partie sur ce projet la crédibilité de cette nouvelle structure.
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La réhabilitation des 450 logements de la cité jardin du Stockfeld dans le quartier du Neuhof démarrera au début 2001.
Marie-Hélène Gillig, adjointe au maire : « Une ambition comparable à celle du tram ».
