Sourire, diplomatie, fermeté pour garder l’esprit des lieux : Anne Schirm, directrice du Conseil national des villes et villages fleuris

Depuis 10 ans, elle plaide avec diplomatie mais détermination pour la diversité des aménagements et l’exemplarité environnementale dans les communes.

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À la tête du Cnvvf, « sa petite entreprise gérée par 3 collaborateurs et demi ( !) », Anne Schirm conserve le cap et le sourire à travers la France des villes et des villages mobilisés autour du fleurissement et de l’embellissement. « Le nombre des communes candidates qui passent de 5300 à 12000 en 30 ans témoigne de la vitalité du terrain et de l’intérêt de la demande » reconnaît-elle. Nécessairement à l’interface des réseaux de compétences, des associations professionnelles d’élus et de tous ceux qui participent à la valorisation du cadre de vie, elle se cultive aussi auprès des jardiniers, responsables d’espaces verts, horticulteurs, paysagistes… Sans faillir à sa mission, elle ménage susceptibilités et bonnes volontés en maintenant un haut niveau d’exigence pour l’attribution d’un label qui n’est jamais acquis. Toujours avec le sourire mais aussi avec une détermination sans faille, elle gère chaque année la participation d’1/3 des communes françaises, candidates si motivées qu’elle doit déployer une diplomatie forcément innée à l’heure du verdict tellement attendu. Un marathon humain qu’elle court avec l’aisance et la confiance inébranlables que lui permet sa pratique d’un milieu toujours inquiet des effets induits de cette compétition hors normes « où l’on peut, au passage, perdre beaucoup plus qu’une simple fleur ».

Le goût de la qualité. Curieuse destinée pour cette spécialiste du droit public, du marketing et de la gestion d’entreprises ! En 10 ans, elle met en œuvre l’informatisation du fichier, renforce la crédibilité du label, soutient une nouvelle charte « où le qualitatif l’emporte sur le quantitatif », intègre des préconisations paysagères et urbanistiques et trouve aussi de nouveaux partenaires financiers comme la Sncf et Vnf aux côtés des ministères de l’Agriculture et du Tourisme et des 430 adhérents du Comité, issus des collectivités territoriales, départements et régions qui assurent 20 % du budget. « Un véritable tournant pour le Cnvvf et un changement d’échelle pour la femme d’entreprise rodée à toutes les problématiques et nourrie à la sève des jardins depuis son enfance.

Sur le terrain, tout peut s’exprimer. Sa philosophie ? « Encourager la créativité malgré certains contresens comme l’olivier sur la pelouse ! » et prôner la diversité auprès des jardiniers « enclins à faire tous la même chose sous prétexte de bien faire ». Car « sur le terrain, de la charrette fleurie aux topiaires, tout peut s’exprimer à condition de respecter l’esprit des lieux ». Alors qu’elle prépare avec son équipe les 11e Assises nationales du Cnvvf à Vichy fin novembre, consacrées aux nouvelles exigences environnementales, Anne Schirm reste convaincue « que les communes doivent être écologiquement correctes pour montrer le bon exemple » même s’il faut désormais s’habituer à l’irruption du « sauvage » dans les villes.

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