Les transports collectifs ne figurent pas parmi les priorités des élus : c'est l'un des principaux enseignements du sondage réalisé par la Sofres et commandé par l'association « Trans.Cité ».
L'enquête, menée auprès des maires des villes de plus de 20 000 habitants, visait à mieux cerner les leviers et les freins au développement des transports publics dans les villes et les agglomérations françaises. Les principales conclusions sont les suivantes :
les transports publics ne figurent pas parmi les priorités des élus, ni de leur municipalité. Mais ce thème suscite une prise de conscience auprès d'élus « plutôt jeunes » ; souvent maires adjoints et exerçant un premier mandat ;
les maires d'Ile-de-France se distinguent des autres élus par une préoccupation plus prononcée en faveur des transports en commun, mais aussi en faveur de leur sécurité ;
la majeure partie des élus perçoit la demande croissante de la population pour une plus grande place attribuée aux transports collectifs au détriment de la voiture (partage de la voirie, notamment). Mais la plupart des élus pensent que ce sont les encombrements qui incitent les habitants à formuler cette demande, sous-estimant ainsi la part de la pollution dans les préoccupations des habitants. Les transports publics sont donc moins, aux yeux des élus, un parti pris en faveur de l'environnement qu'une solution à un problème d'aménagement urbain ;
les transports collectifs vont dans « le sens de l'histoire » et les élus pensent que leur part dans les déplacements va grandir à l'avenir. Une conviction que plus de la moitié d'entre eux traduit en se lançant dans des programmes de réduction de la circulation auto dans leur centre-ville ;
parmi les différents modes de transport public, le tramway bénéficie d'un certain engouement qui concurrence directement le bus.