Un milliard d'euros. C'est la somme que le groupe solaire allemand d'énergie solaire Solarworld est prêt à débourser pour s'offrir les sites allemands du constructeur automobile Opel.
Solarworld offrirait 250 millions d'euros en liquide et 750 millions d'euros sous forme de crédit bancaire, mais sous conditions, indique le communiqué. Le fabricant de panneaux solaires précise qu'il ne fera une offre que si Opel se sépare complètement de sa maison mère américaine General Motors, elle-même au bord de la faillite. Et si elle obtient un paiement compensatoire de 40.000 euros par emploi chez Opel, soit un total d'un milliard d'euros.
Bref, au final, la reprise des usines d'Opel et de ses près de 26.000 salariés en Allemagne ne coûterait donc rien à Solarworld.
Si l'offre aboutit, Solarworld, qui n'emploie que 2.000 personnes, reprendrait les quatre usines ainsi que le centre de recherche et développement de Rüsselsheim (ouest), un des plus importants de l'américain General Motors dans le monde.
Objectif pour le spécialiste des panneaux solaires : faire d'Opel "le premier constructeur vert européen". Comment ? En y développant "une nouvelle génération d'automobiles à faibles émissions et économes en énergie" explique Solarworld qui affirme travailler "depuis plusieurs années" sur le développement de voitures électriques.
Solarworld, dont l'offre surprise a provoqué une chute de plus de 15% de son cours de Bourse sur l'indice TecDax des valeurs technologiques de Francfort, n'en est pas à son coup d'essai.
L'entreprise avait déjà repris "dans un cas semblable" les activités solaires du groupe Shell contre une compensation de 100 millions d'euros, rappelle Solarworld.
Jean-Philippe Defawe