Sète le sivom de la mer et des étangs remet en service un ancien sea-line

Un émissaire pour rejeter en mer les effluents épurés

Le 30 juin, la station d'épuration du Sivom de Sète expédiera à 7 km au large et par 30 m de fond ses effluents, actuellement rejetés en bordure de la côte. Le flux empruntera un ancien sea-line utilisé jusqu'en 1986 par Mobil pour approvisionner sa raffinerie de Frontignan. Une conduite de 3 km, en cours d'enfouissement, refoulera les eaux épurées depuis la station jusqu'à l'émissaire. Ce déplacement du point de rejet a été rendu nécessaire par le projet de construction d'une digue fluvio-maritime entre Frontignan et le port de Sète. L'ouvrage fermera en effet l'espace dans lequel se déversent actuellement les effluents de la station des Eaux-Blanches (150 000 équivalents habitants). Le Sivom de la mer et des étangs, qui associe quatre communes (Sète, Balaruc-les-Bains, Balaruc-le-Vieux, Frontignan), a opté pour le raccordement à l'ancien sea line. L'opération a mobilisé 30 millions de francs, cofinancés par le Sivom (12,3 millions), VNF (10,2 millions), l'Agence de l'eau (4,5 millions) et l'Europe (3 millions). La maîtrise d'oeuvre a été confiée aux services techniques de la ville de Sète. Des solutions techniques diversifiéesLa principale difficulté du chantier était constituée par la nécessité de franchir plusieurs ouvrages : routes, voie ferrée, canaux. Ses responsables y ont répondu par des solutions diversifiées (voir carte ci-contre). La traversée du canal de La Peyrade et de la RN300 a été effectuée par micro-tunnelage, avec pose d'une conduite en PRV. La même technique a été utilisée pour franchir la voie ferrée et la RN112. Sur le reste du tracé, le maître d'oeuvre a opté pour une conduite en polyéthylène de 1 000 mm de diamètre. Le passage du canal du Rhône à Sète a été réalisé par ensouillage, avec pose d'une canalisation de 110 m de long préalablement mise en forme et assemblée sur la berge. Le déplacement du rejet en mer de la station des Eaux-Blanches contribuera à assainir le dossier du traitement des eaux usées de l'agglomération sétoise. Il a permis de régulariser une station qui fonctionnait jusqu'ici sans autorisation d'exploitation. Il évitera aussi une dérive possible des effluents vers l'étang de Thau sous l'effet des courants rentrants. Le nouveau point de rejet fera l'objet d'un suivi écologique précis, basé sur le guide méthodologique de suivi des rejets urbains en Méditerranée établi par l'Ifremer. Cette mission de surveillance qui s'inscrit dans une seconde tranche de l'opération, est en cours de dévolution. Précision parue dans le Moniteur du 14.04.2000 p.53 : la fourniture des 3km de canalisations nécessaires au tranfert des effluents de la station des Eaux-Blanches a été répartie ente deux fabricants : Uponor Ryb (canalisations en polyethylène) et Hobas France qui a fourni 1000m de canalisations en PRV, notamment pour les tronçons les plus techniques. Fiche techniqueMaître d'ouvrage : Sivom de la mer et des étangs. Maître d'oeuvre : services techniques de la ville de Sète. Groupement attributaire du marché : Sogea, Sogetralec, Solatrag, SMCE. Fourniture des canalisations : Uponor Ryb. Coût : 30 millions de francs. CARTE : Les effluents de la station des Eaux-Blanches emprunteront le sea-line existant sur plusieurs kilomètres.

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