Sens Techniques traditionnelles sur la toiture du collège Mallarmé

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Les vacances scolaires permettent l’accélération de la rénovation de la charpente et de la couverture du collège Mallarmé à Sens. Libéré des contraintes d’un site occupé, le chantier devrait s’achever à l’automne. Pour l’assister, le conseil général de l’Yonne a choisi un cabinet d’études spécialisé en toitures et charpentes, Frizot Concept à Mâcon (Saône-et-Loire). Les toitures de la chapelle et du cloître du XVIIIe siècle retrouveront leur configuration d’origine avec des charpentes en chêne et des tuiles à la bourguignonne.

L’entreprise de couverture Dury et le charpentier Chemolle, tous les deux implantés dans l’Yonne, assistés de Vray Traitement (Loire) mettent en œuvre des techniques traditionnelles. Après un traitement curatif par injections et pulvérisations, les charpentes en chêne sont renforcées avec des assemblages à tenons et mortaises. À certains endroits, les compagnons joignent deux éléments en bout au moyen d’une clé en bois, selon la technique dite « à trait de Jupiter ». Les tuiles, d’une longueur comprise entre 5 et 10 cm, épousent les irrégularités de l’ancienne toiture, selon une répartition laissée à l’appréciation du couvreur.

Un test pour « Sécurité 89 »

La fabrication des faîtages s’appuie sur la technique régionale des raccordements dits « à crête-de-coq », en raison de la ressemblance du joint avec cet appendice. Les évacuations pluviales sont en cuivre. « Ces prestations demandent une technicité confirmée des intervenants et une adaptation exemplaire à toute situation », indique Olivier Frizot, responsable du bureau d’études.

Prévu pour durer 15 mois, ce chantier a connu son lot de surprises qui expliquent le retard par rapport à une livraison d’abord annoncée pour juin. La démolition des cloisons en terre cuite des combles a révélé des putréfactions invisibles lors du diagnostic préalable. « La plus grosse difficulté technique du chantier relève de ce type de dommages situés dans des parties confinées. Ces aléas ont entraîné un renchérissement du projet et un rallongement des délais », remarque le responsable des études. L’opération concerne également les bâtiments d’époque plus récente, rhabillés avec des charpentes en sapin et en lamellé-collé.

Les titulaires du marché expérimentent l’action « Sécurité sur toiture 89 » menée dans le département par l’OPBTP et la caisse régionale d’assurance-maladie. Des tunnels protègent les entrées et les sorties du chantier et des filets évitent les projections de matériaux. Les circulations les plus hautes sont obturées et des tours escaliers permettent aux salariés d’accéder aux versants des toitures.

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