La Sodedat 93 vient d’être désignée aménageur de la ZAC de l’Ecocité du canal de l’Ourcq à Bobigny. Cet espace de 20 ha entre le canal et la RN 3 ouvre de réelles perspectives pour la ville préfecture de Seine-Saint-Denis. « La ville se retourne vers le canal. Celui-ci multiplie nos atouts, notamment grâce au futur port urbain de fret », souligne le maire Catherine Peyge. Cette ZAC est au cœur de tous les modes de transports : fluvial, ferroviaire, routier, métro, Eole, future tangentielle nord et projet Métrophérique.
« L’Ecocité valorise un territoire comme celui-ci, brutalisé par la désindustrialisation. Caractérisée par une mixité des fonctions (activités, logements, commerces, équipements) afin de limiter les déplacements, l’Ecocité se fonde sur le développement durable et passe par une réflexion sur la logistique », explique Pascal Dayre, directeur du développement urbain pour la Ville de Bobigny.
Le volet économique (145 000 m2 d’activités) compte d’abord un Ecoparc (25 000 m2), pôle d’excellence pour les entreprises de l’environnement : biocarburants, traitement des eaux et des déchets agroalimentaires. On réfléchit par ailleurs à un pôle de valorisation des déchets du BTP, produits par les nombreux chantiers Anru aux alentours.
Port urbain. Au cœur du système économique de l’Ecocité : le port urbain sur le canal de l’Ourcq (2 ha). Une partie de son activité (300 000 t par an) est dédiée au Syctom (Syndicat intercommunal de traitement des ordures ménagères de l’agglomération parisienne) pour évacuer les déchets du centre de métanisation de Romainville. Ainsi, le trafic annuel de 20 000 poids lourds sur la RN 3 sera reporté sur le canal. « Sur le port, on prévoit par ailleurs un hôtel d’activités réservé au fret (13 000 m2). Le volet activités se complète de 15 000 à 25 000 m2 de bureaux dédiés aux services du conseil général de Seine-Saint-Denis et d’une offre immobilière à l’intention des PME : des lots de 300 à 500 m2 », précise Pascal Dayre.
Modification du POS. Construit selon les normes HQE, le programme de 1 200 logements neufs (100 000 m2) est ambitieux (70 % acquisition, 30 % locatif). Deux implantations prévues : l’une autour de la station de métro Raymond-Queneau, l’autre au droit du parc de la Bergère (800 logements, avec crèche, école et commerces).
L’approbation du dossier de réalisation de la ZAC, créée le 5 juillet, et la modification du POS devrait avoir lieu lors d’un conseil municipal au cours du premier semestre 2008. Auparavant, en décembre, la commune aura signé une convention avec l’Etablissement public foncier d’Ile-de-France en vue d’une maîtrise des terrains. La ZAC pourrait être opérationnelle dans le second semestre 2008. Les premiers travaux devraient commencer par le port. Les premières barges pourraient circuler dès 2008. Mais il reste une hypothèque à lever : le degré de pollution des sols.
Brunoy
