Pour assurer la permanence de la sécurité collective entre les phases de gros oeuvre et de charpente-couverture sur le chantier de construction de l'immeuble « Le Rabelais », à Dugny (Seine-Saint-Denis), le coordinateur santé-protection-sécurité a intégré dans son plan général de coordination (PGC) des dispositions de maintien des passerelles, des platelages et de la grue.
« Ce type de décision est conforme au décret de 94 sur le PGC », souligne Antonio Pereira, de l'entreprise Qualiconsult Sécurité, mandatée sur cet ouvrage. « Il précise que le coordinateur participe à la phase de conception du projet, et donne un avis sur le mode constructif. Ce qui permet de prévoir et de modifier la sécurité collective en amont du chantier. L'expérience menée a permis de bénéficier de superposition de tâches et d'intégrer la coactivité d'entreprise. »
L'article du PGC consacré à la charpente et à la couverture indique ainsi que les entreprises chargées des lots charpentes et couvertures devaient réceptionner les passerelles du dernier niveau de la construction posées par l'entreprise chargée du gros oeuvre pour les réutiliser. De même, les modalités d'utilisation de la grue par les différents intervenants étaient clairement indiquées : programmation quotidienne des mouvements, gestion par les entreprises bénéficiaires, etc.
Les décisions concernant les passerelles, négociées avec le maître d'ouvrage Arc Promotion II, ont évité un démontage et une remise en place. Ce qui a réduit les risques sur chantier, et induit une gestion en continu. Les travaux de gros oeuvre ont été poursuivis par trois semaines de pose de charpente et cinq semaines de pose de la couverture. A noter que la charge relative à l'installation des passerelles revenait à l'entreprise titulaire du lot gros oeuvre. L'emploi de la grue, lui aussi à la charge du lot gros oeuvre, était refacturé aux entreprises utilisatrices. L'inspection du travail en visite sur le chantier a émis un avis positif sur ces dispositions du PGC et son fonctionnement.
PHOTO : Le maintien des passerelles de pourtour de toiture après la phase de gros oeuvre a permis de maintenir la sécurité collective dès le lancement des travaux de charpente.